La fille de Messali Hadj répond à Saïd Sadi : « M. Sadi, vous parlez en spécialiste de la trahison »   

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Après la publication de l’article sur les accusations de Saïd Sadi contre Benbella et Messali Hadj, nous avons reçu cette réponse de Djanina Messali Benkelfat, fille de Messali Hadj, que nous publions intégralement.

« Je ne sais ce qui est le plus à plaindre chez vous, votre inculture, votre légèreté, la haine et la violence qui vous habitent, votre remarquable versatilité ou, tout simplement votre ringardise. En osant l’impudence  de comparer Messali Hadj mon père, au Maréchal Pétain en le qualifiant  de « traître », vous reprenez piteusement, dans un pur réflexe  pavlovien, un cliché désuet qui ne fait pas honneur au rang que vous ambitionnez d’occuper, celui de leader démocrate appelé à diriger un jour l’Algérie.

C’est cela, seulement cela, votre apport à l’immense quête de savoir et de vérité qui agite l’opinion à propos du Mouvement national algérien ? Plutôt que de vous installer dans la complexité du mouvement national algérien, ce que, manifestement, vous êtes incapable de faire par inculture, vous utilisez des méthodes bassement diffamatoires, franchement condamnables et qui éclaboussent la mémoire de milliers de patriotes et de militants qui se sont engagés avec Messali Hadj dans une lutte de tous les sacrifices afin de créer une conscience nationale, creuset du futur état algérien libre et démocratique, doté d’une Assemblée Constituante souveraine élue au suffrage universel.

Vous vous présentez depuis plusieurs années comme un démocrate progressiste, mais vous venez, avec vos propos de Sidi Aïch, de dévoiler le vrai visage de Saïd Sadi, l’ignorant de sa propre histoire, celui qui ne répugne pas à contredire les principes qu’il prétend défendre.Votre détestable stratégie consiste à dénigrer les symboles fondateurs du nationalisme algérien afin de légitimer votre propagande séparatiste, votre véritable fonds de commerce, alors que l’Algérie, mosaïque culturelle riche de ses particularismes ne demande qu’à s’épanouir dans un projet de société moderne et d’avant-garde digne du XXIème siècle.

La haine qui vous habite et votre manifeste inculture historique vous empêchent d’aborder le débat sur le mouvement national avec humilité, ce qui vous aurait aidé à mieux comprendre les difficultés du présent, à répondre aux quêtes de savoir qu’expriment les générations actuelles et, pour le futur homme d’État que vous cherchez à devenir, à faire le lien entre la perversion du mouvement national et les régimes autoritaires qui se sont succédé à la tête de l’Algérie depuis 1962 et que vous prétendez combattre.

Je dois, cela dit, vous concéder un mérite particulier : nul mieux que vous ne saurait parler de « traîtres » et de « traîtrise ». En la matière, vous avez votre réputation. Quand on passe sans vergogne du camp des boycotteurs à celui de soutien du nouveau président de la République puis, tout récemment, à celui d’allié du Front islamique du salut, on devient imbattable dans le jeu pervers de la trahison politique et je ne sais, cher Monsieur, qui de Messali ou de Saïd Sadi restera dans l’histoire comme traître à sa cause.

Un véritable leader démocrate marche au rythme de son temps, vous,  Saïd Sadi, vous marchez aux ordres. Votre sortie est commanditée par toutes ces familles rentières qui vivent de la falsification de l’histoire. Elles paniquent devant l’avancée de la vérité et de la lumière sur notre histoire.Voyez-vous, j’ai rencontré tant d’Algériens curieux de l’histoire à l’occasion de la signature de mon livre sur mon père, j’ai rencontré  tant d’Algériens avides de savoir, que j’en arrive à vous plaindre d’être si solitaire dans votre tour d’ivoire, engoncé dans votre ignorance et votre haine, tel un arbre desséché planté au milieu d’une Algérie mosaïque culturelle, riche de ses particularismes et qui ne demande qu’à s’épanouir à l’intérieur d’un projet de société moderne et d’avant-garde digne du XXIème siècle. Ceci dit, je vous informe que je suis en contact avec mes avocats afin de saisir la justice et vous poursuivre pour diffamation ».

 


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