Appels à une enquête sur le décès du wali d’Annaba. Le silence gênant du gouvernement

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Le 23 décembre 2014, Mohamed Mounib Sendid est décédé à Paris, où il était hospitalisé depuis fin novembre suite à un malaise cardiaque. Précédemment wali de Béchar, de Khenchela et d’El Oued, Mohamed Mounib a été nommé wali d’Annaba le 28 octobre 2013, et a occupé le poste jusqu’à sa mort à l’âge de 60 ans. Il laisse derrière lui une femme et quatre enfants.

De l’avis de tous, M. Sendid était un homme intègre qui accomplissait son travail avec devoir. Les circonstances qui ont mené à son décès laissent place aux doutes. Tour à tour, le Parti des Travailleurs, Jil Jadid, le MSP, le FJD et le RCD ont demandé aux autorités d’ouvrir une enquête pour éclaircir les événements ayant précédé le malaise cardiaque du wali. Certaines rumeurs font, en effet, état d’une dispute tendue à laquelle a participé le wali peu avant son malaise. Le besoin d’ouvrir une enquête pour comprendre la situation se fait donc urgent.

Dans ce contexte, le silence du gouvernement et des autorités compétentes devient gênant. Spécialement depuis qu’Annaba est devenue un lieu-phare où les pratiques mafieuses, comme la confiscation du marché foncier, prospèrent. Une situation catastrophique que M. Sendid avait héritée lors de sa prise de fonction. Annaba n’est qu’un exemple de ville parmi d’autres où les mafias locales se sont installées. Des mafias dont l’influence s’exerce jusque dans les plus grandes institutions de l’État.

Tandis qu’on parle souvent des grands dossiers de corruption dans les grandes entreprises publiques nationales comme Sonatrach, on a malheureusement tendance à oublier que les villes algériennes se transforment petit à petit en zones de non droit. Des zones où les seules issues possibles pour un wali semblent être soit d’accepter la corruption ou de s’effondrer sous la pression exercée.


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