Le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, était présent, samedi 27 décembre, pour assister à la première opération de forage pilote de gaz de schiste dans le bassin d’Ahnet. Le forage a été un succès, avec pour preuve la torche enflammée indiquant la présence du gaz de schiste dans le puits.
Le coup d’envoi de l’exploitation de gaz de schiste a donc été donné hier. Contrairement à ce que prétendait le gouvernement en parlant d’un début d’exploitation de gaz de schiste en 2022, tout semble indiquer que le calendrier a été fortement accéléré. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement ne semble pas tenir parole sur le sujet. Peu après sa prise de fonctions de Premier ministre, Abdelmalek Sellal promettait que l’exploration de gaz de schiste n’aurait pas lieu avant 2040. Le calendrier ne cesse donc d’être avancé et modifié au gré des événements.
La cause d’accélération du calendrier est très certainement à trouver du côté du récent effondrement du cours du pétrole. Le président Bouteflika avait, lors du dernier Conseil des ministres, donné la consigne d’accroître l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Cela semble être chose faite.
Le ministre de l’Énergie déclarait, en juin dernier, que le gouvernement « ne marchait pas au jour le jour, » qu’il « travaillait pour les 20 et 40 prochaines années. » Comment le gouvernement peut-il travailler pour les 20 prochaines années s’il module son calendrier à chaque obstacle rencontré ?