Le RCD a exprimé, ce samedi 13 décembre, ses inquiétudes concernant la « dégradation alarmante de tous les indicateurs sociaux et économiques du pays ». Dans un communiqué publié au lendemain de la réunion du secrétariat national, le parti a également évoqué un « climat politique délétère instauré par l’autisme et la politique de la fuite en avant du clan Bouteflika-Toufik ».
Le RCD affirme que le pays « subit des luttes d’arrière garde, de reliquats d’un système qui, pour survivre encore, hypothèque la pérennité de l’Etat national ». « La vacance de pouvoir en conséquence de l’impotence avérée du chef de l’Etat est plus que jamais porteuse de tous les dangers pour la Nation », a-t-il ajouté.
Pour le RCD « la détérioration est dominateur commun » sur tous les plans. Le parti parle de « libertés collectives et individuelles » remises en cause, de médias, d’associations et de syndicats crédibles et représentatifs « menacés dans leur existence ». Il revient également sur les manifestations interdites, « la jeunesse marginalisée » et le « travail disqualifié ».
Le RCD aborde aussi le problème que pose la chute du prix du pétrole. « Les incertitudes et les menaces qui planent sur les recettes financières du pays ne semblent susciter aucune inquiétude pour un exécutif rivé à croire que l’Algérie « exporte de la stabilité » au moment où nos ressources s’effondrent et les enjeux sécuritaires à nos frontières échappent à l’immobilisme de nos décideurs », écrit-il.
« Intrusion décalée de Gaïd Salah »
Dans son communiqué, le RCD parle encore une fois des déclarations attribuées au général Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef de l’État-major de l’Armée. « L’intrusion décalée de Gaïd Salah dans l’encensement des farces électorales du régime, inquiète au plus haut point », assure-t-il. « Devant la partialité et l’abus qui ont marqué l’ensemble des processus électoraux depuis l’indépendance, l’état major de l’ANP a plutôt fait preuve, officiellement, de retenue quant au degré de légitimité du pouvoir politique en place », insiste-t-il avant de conclure : « Cela est conforme au rôle constitutionnellement dévolu à l’Armée ».