Il y a 30 ans, entre 7 000 et 10 000 personnes ont perdu la vie en trois jours, à la suite d’une fuite de gaz toxiques survenue dans une usine de pesticides à Bhopal, dans le centre de l’Inde. De nombreux rescapés, en particulier des femmes, souffrent toujours de problèmes de santé chroniques résultant de leur exposition aux gaz.
Les militantes Rampyari Bai et Safreen Khan savent toute l’horreur de la catastrophe. La belle-fille de Rampyari était enceinte de sept mois cette nuit-là. Les contractions se sont déclenchées de manière soudaine au moment où les gaz provenant de l’usine ont atteint son quartier, mais son bébé et elle sont décédés peu de temps après, à l’hôpital. Rampyari elle-même a dû se battre contre un cancer.
Le père de Safreen souffre de graves problèmes cardiaques et sa mère de troubles de la vision. De nombreux enfants étaient nés avec des handicaps et des malformations. Ces multiples problèmes de santé ont été aggravés par le fait que les gens étaient obligés de boire une eau contaminée.
Trente ans plus tard, les habitants de Bhopal cherchent toujours à obtenir justice. Les indemnisations versées aux rescapés de la fuite de gaz n’ont pas suffi pour couvrir la totalité du préjudice qu’ils ont subi. Le site de l’usine, pollué, n’a pas été nettoyé. Et les entreprises concernées n’ont pas été amenées à rendre de comptes.
Demandez au gouvernement indien de nettoyer le site de l’usine et à faire le nécessaire pour que les entreprises responsables de la fuite de gaz et de la pollution persistante qu’elle a engendrée rendent des comptes. Signez notre pétition. http://amnestyalgerie.org/Agir-en-ligne/marathon-des-lettres-2014.html
