Mourad Taamallah est le représentant de l’Organisation nationale des résistants contre le terrorisme (créée en 2002). Dans cet entretien, il revient sur la tentative de marche, hier lundi, de Boufarik vers Alger.
Que revendique exactement l’Organisation nationale des résistants contre le terrorisme ?
Nous réclamons l’application de l’article 77 (de la Loi de finances 2014). Cet article porte sur le droit des personnes ayant participé aux côtés de l’Armée à la lutte contre la subversion et le terrorisme, à une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle. Elle ouvre également droit au rachat, sur le budget de l’Etat, des cotisations de sécurité sociale et de retraite. Nous revendiquons également une reconnaissance officielle pour cette catégorie (les patriotes) qui a sacrifié sa vie pour le pays.
Etes-vous satisfaits après votre rencontre avec les autorités ?
Nous avons rencontré le Secrétaire général du Premier ministre et le chef de cabinet du ministre de l’Intérieur. Nous avons demandé à ce que les médias assistent aux rencontres mais ils ont refusé. Le décret exécutif a été signé par le Premier ministre. Nous allons patienter quelques jours pour que le gouvernement fasse une annonce à ce sujet. S’il n’y a rien, les patriotes sont toujours mobilisés à travers les wilayas.
Avez-vous des statistiques sur le nombre des patriotes morts et blessés pendant les années 1990 ?
Nous sommes près de 80.000 patriotes. Mais nous ne disposons pas encore du nombre précis et nous n’avons pas encore fait le bilan des morts et des blessés. Nous sommes en train de nous organiser.