VIDÉO. Reporter de guerre : une journaliste algérienne dans le chaos libyen témoigne 

Journaliste EchoroukTV - Libye

« Je suis en Libye depuis presque un mois, j’y suis entrée le 15 novembre dernier précisément, c’est moi qui ai proposé d’y aller car j’ai déjà couvert la situation».

Nahed Zerouati est une journaliste travaillant pour la télévision privée algérienne Echorouk TV. Elle a déjà couvert l’actualité libyenne pour la chaîne en réalisant plusieurs documentaires. C’est la troisième fois qu’elle se rend dans le pays.

Dans une vidéo tournée il y a cinq jours et sur des images diffusées par la chaîne, on voit la correspondante de guerre en première ligne aux côtés des troupes du général Khalifa Haftar avec lequel elle a déjà réalisé un entretien exclusif. Au plus près des événements, elle est une source d’information précieuse pour attester de la férocité des combats et des morts qui en résultent. Une première pour un journaliste algérien.

Une guerre civile

« Ce qui se passe ici est une guerre civile, entre l’armée régulière, Fajr Libya (Aube de la Libye) et Ansar El-Charia (les partisans de la charia), ces derniers sont très présents à l’est du pays, là où se situent leurs camps d’entraînement », témoigne Nahed au téléphone. Même si ces camps sont inaccessibles pour elle, Nahed souhaite rapporter une image authentique de ce qui se passe quotidiennement en Libye. Dans l’entretien téléphonique accordé à TSA, elle confirme que les milices regroupent des combattants de nationalités différentes, des tunisiens, des syriens et même des algériens. Elle a pu s’entretenir avec certains d’entre eux qui ne font pas de secret sur la localisation géographique de leurs camps et la manière de les intégrer.

« J’ai failli perdre ma vie plusieurs fois »

Dans un pays en proie aux troubles, la journaliste témoigne de la difficulté de mener un travail de terrain quand les obstacles pratiques s’ajoutent aux risques sécuritaires. Impossible de trouver un hôtel pour Nahed Zerouati et son compagnon cameraman, ils doivent loger chez l’habitant ou dans les bases militaires gérées par l’armée régulière. Les déplacements sont constants pour éviter d’être pris pour cible : « j’ai failli perdre la vie plusieurs fois, la dernière fois c’était il y a deux jours seulement ».

Sa nationalité algérienne est aussi une entrave à son travail. Les locaux rechignent à apporter une contribution car ils ne gardent pas une bonne image de leurs voisins : « D’après ce qu’ils disent, l’Algérie ne les a pas soutenus et a fermé ses frontières ». Un manque de confiance qui s’installe sinueusement.

Malgré ces contraintes, la journaliste a pu s’entretenir avec Khalifa Haftar, chef d’état-major des nouvelles forces armées et plusieurs personnalités libyennes. Des témoignages qui seront diffusés en exclusivité, sur la chaîne pour laquelle elle travaille.


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