Une vingtaine d’accords doivent être signés lors de la 2e session du comité intergouvernemental de haut niveau qui se tient actuellement à Paris.
L’Algérie : un marché porteur
Les domaines dans lesquels s’opère la coopération franco-algérienne sont nombreux et des partenariats stratégiques dans l’agriculture, l’énergie, les transports et les infrastructures sont en projet. Si certains secteurs sont privilégiés, il reste des domaines où la coopération pourrait être renforcée. C’est le cas pour la santé et l’éducation.
Plus de 17000 étudiants algériens candidatent annuellement pour étudier en France, alors que la moyenne des visas octroyés s’établit à 4000 par an selon Liberté. Si les Algériens et les Chinois figurent dans le trio de tête des étudiants étrangers accueillis dans l’Hexagone, il reste largement supplantés par les étudiants marocains qui étaient plus de 32000 à faire leur rentrée en France en 2013.
En effet, la communauté étudiante marocaine forme le premier contingent étranger en France et cela s’explique par les accords bilatéraux mis en place en matière d’éducation et de formation professionnelle. Selon les données du gouvernement français, on compterait actuellement 42 établissements français au Maroc qui accueillaient plus de 31000 élèves en 2013 et de nombreux partenariats existent entre les établissements supérieurs des deux côtés de la Méditerranée.
Dans le même champ d’action, des projets dont la création d’écoles dans divers secteurs (architecture, médecine, logistique et arts) sont à l’étude afin de former des professionnels compétents. Cette coopération élargie donne des résultats visibles sur le développement du Maroc avec la formation d’une main d’œuvre qualifiée et ouverte vers l’international.
Education : une coopération franco-algérienne qui stagne
Le document cadre de partenariat 2013-2017 qui établit les axes prioritaires de la coopération entre la France et l’Algérie place l’éducation en première position avec notamment, l’enseignement de la langue française et la promotion des échanges culturels. La volonté de coopération éducative, universitaire et scientifique est donc réelle, mais pour l’heure les mesures concrètes se font attendre. Aujourd’hui, on dénombre 650 accords liant les établissements d’enseignement supérieur des deux pays et plusieurs projets de création d’écoles en partenariat avec des écoles françaises.
Mais pour le moment, la coopération se matérialise seulement par l’existence de deux établissements français dans la capitale et la création de l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) en 2004.