Le dinar continue de glisser contre l’euro et le dollar

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Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les Algériens. Après la chute des prix du pétrole, c’est au tour du dinar de subir les conséquences des faiblesses de l’économie nationale. Alors que l’euro est au plus depuis près de deux ans et demi face au dollar (1,23 ce mercredi à 10 heures), il reste anormalement élevé face au dinar.

Ce mercredi, un euro cotait 107,17 dinars sur le marché interbancaire algérien, proche de ses plus hauts en glissement annuel (109,13 dinars). Face au dollar, il est également au plus haut depuis un an à 86,62 dinars. Si la baisse face au dollar est justifiée par la hausse du billet vert, celle contre l’euro l’est moins.

Trois fondamentaux pour définir la valeur du dinar

En fait, la Banque centrale l’a déjà expliqué à plusieurs reprises. La valeur du dinar est déterminée en fonction de trois fondamentaux : le prix du pétrole – donc les réserves de change –, les dépenses publiques et le différentiel de productivité entre l’Algérie et ses principaux partenaires étrangers.

Or, les trois indicateurs sont actuellement au rouge. Le prix du baril est au plus bas depuis cinq ans, à 70 dollars. Il pourrait, selon les experts, tomber jusqu’à 60 dollars, ce qui va impacter nos réserves de change à terme. Les dépenses publiques vont atteindre un niveau record en 2015 et la productivité stagne quand elle ne recule pas.

Selon nos informations, le FMI a répété récemment à l’Algérie que le dinar était surévalué d’au moins 20%. Un avis que partagent les autorités monétaires algériennes. Mais la décision de déprécier brutalement la monnaie nationale n’est pas seulement technique ou économique. Elle est avant tout politique. Dans un pays où tous les voyants sont au rouge, une forte et brutale dépréciation du dinar pourrait coûter cher au pouvoir.


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