Impôts en Algérie : pression fiscale et bureaucratie

impots

L’Algérie s’est classée 176e sur 189 pays en terme de politique fiscale, selon le dernier rapport « Paying Taxes 2015 » (Payer ses impôts 2015) publié conjointement par la Banque Mondiale et le cabinet PwC.

Dans le cadre de son rapport sur les affaires Doing Business, la Banque Mondiale se penche, à travers cette étude, sur l’environnement fiscal dans lequel évoluent les entreprises d’un pays. Cette analyse s’intéresse à la pression fiscale que subit une entreprise type dans les différents pays étudiés. Les principaux indicateurs du rapport sont le taux d’imposition global, le nombre d’heures consacrées au traitement des impôts et le nombre de paiements à effecteur.

Une pression fiscale lourde

En Algérie, le taux d’imposition global atteint 73% ; l’un des taux les plus élevés au monde. Il se décompose comme suit : 7% de taxe sur les profits, 31% de charges patronales (impôts liés au travail) et 36% pour les autres taxes (consommation etc.).

À titre comparatif, la moyenne mondiale se situe à 40%. Dans les pays voisins, notamment la Tunisie et le Maroc, ces taux se situent respectivement à 62 et 49%, selon le rapport. À l’échelle continentale, seul l’Érythrée fait moins bien, avec une imposition globale à 84%.

La bureaucratie, une perte de temps

Le temps passé à se mettre en conformité avec les normes fiscales et faire les démarches nécessaires s’élève, en Algérie, à 451 heures par an, selon cette étude. Cela représente près de 19 jours pleins dans l’année, consacrés exclusivement aux formalités administratives liées au règlement des impôts. Dans le détail, la même source précise qu’il faut 189 heures pour s’acquitter des impôts sur la consommation, 110 heures pour les charges du travail et 152 heures pour les taxes sur les revenus de la société. En comparaison, il faut 232 heures aux entreprises marocaines et seulement 144 heures en Tunisie. La moyenne en Afrique est de 317 heures contre 265 à l’échelle globale, toujours selon le rapport.

Un nombre de taxes pourtant dans la moyenne

L’Algérie totalise 27 impôts et taxes différents selon cette étude. Un nombre qui se situe dans la moyenne mondiale (26). C’est mieux que la moyenne africaine qui se situe à 36. Ceci est une illustration de la lenteur des administrations et de la complexité des formalités à accomplir. Le chiffre avancé par le rapport reste tout de même largement au-dessus de nos voisins tunisiens et marocains. En effet, le document ne comptabilise que 7 taxes et impôts différents en Tunisie et seulement 6 au Maroc.


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