Mouvement Barakat. Accusée d’être une « mécréante », Amira Bouraoui affirme avoir reçu des menaces de mort

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Amira Bouraoui, leader du mouvement Barakat, dénonce des menaces reçues sur son téléphone et sur internet après la publication d’un article qui a déformé ses propos sur Facebook, selon elle. « Ce matin, j’ai reçu des appels anonymes me disant : vous êtes contre l’islam, faites attention à vous ! Et sur Facebook, il y a eu des menaces de mort », affirme-t-elle à TSA.

Á l’origine de cette affaire, un article publié par le quotidien El Bilad qui a repris un commentaire que Mme Bouraoui avait publié sur sa page Facebook, vendredi 21 novembre. « Le prêche de ce vendredi : ne violentez pas les femmes. Le prophète de l’Islam n’a jamais levé la main sur une femme. Voilà ! De l’éducation sociétale. Ça change de l’enfer et des menaces », avait-elle écrit. Tout en précisant, « Mais du temps du Prophète il n’y avait pas de haut-parleur… On peut supprimer les haut-parleurs pour le prêche et garder juste l’appel à la prière Monsieur Mohamed Aïssa comme en Turquie ? J’ai pas récupéré de ma garde et impossible de faire la sieste avec le mec qui crie trop fort ».

Sauf « qu’un journaliste d’El Bilad a repris ce statut en modifiant mes propos disant que Bouraoui est contre el adhan (l’appel à la prière). Ce qui est faux ! », raconte-t-elle. Hier samedi, le prédicateur Abdelfatah Hamadach a déclaré au quotidien Echourrouk : « Elle (Amira Bouraoui) est une mécréante qui n’a ni religion, ni vertu (…) Le prêche du vendredi appelle à la vertu et ne dérange pas les gens. »

« Je vais porter plainte contre le journal El Bilad, contre Hamadach qui a dit que je suis une mécréante et une plainte contre X (pour les menaces au téléphone et sur internet) », assure-t-elle.

Contacté par TSA, Anis Djomoa, un responsable du quotidien El Bilad reconnaît : « Il y a eu une erreur du journaliste. Au lieu de parler du prêche du vendredi, nous avons parlé de l’appel à la prière. Nous avons donc publié une précision et des excuses sur notre site et sur notre page Facebook », ajoute-t-il.


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