Polémique autour de la délégation de l’UE : le rôle de l’ambassadeur européen à Alger critiqué

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Marek Skolil, ambassadeur de l’Union européenne à Alger, a-t-il détourné la mission initiale de la délégation européenne qui a séjourné la semaine dernière dans la capitale ? « Nous sommes ici essentiellement pour écouter nos interlocuteurs politiques légitimes, qui prônent l’activité politique pacifique. Nous n’avons pas de parti pris, des solutions à donner, des alternatives ou des revendications à présenter », s’est défendu le diplomate européen, ce samedi 22 novembre, cité par le quotidien El Watan.

Marek Skolil réagissait aux critiques formulées par les partis proches du pouvoir, notamment le FLN, qui a qualifié cette mission d’ingérence dans les affaires algériennes. Mais, à Alger, c’est bien le rôle de l’ambassadeur de l’Union européenne qui est au centre des interrogations, tout en minimisant l’importance de la délégation qui a séjourné à Alger.

« Il ne faut surtout pas perdre de vue qu’Il s’agit d’un directeur du service européen de l’action extérieure qui a séjourné à Alger dans le cadre des réunions statutaires de trois sous-comités issus de l’accord d’association (affaires sociales, dialogue économique, justice et affaires intérieures). Des réunions tout à fait routinières comme nous en avons tout au long de l’année alternativement à Alger et à Bruxelles », détaille une source officielle algérienne qui a requis l’anonymat. D’ailleurs, aucune rencontre n’était prévue avec un ministre ou un haut dignitaire algérien.

Mais notre source s’interroge sur le rôle de l’ambassadeur de l’Union européenne. « Ce qu’il faut relever c’est le rôle plus que discutable de l’ambassadeur de l’Union européenne qui, profitant du passage de cette délégation à Alger, a tenu à organiser ces rencontres en les plaçant maladroitement – involontairement ou sournoisement ? – dans un contexte qui n’est pas celui d’une mission d’information », explique-t-elle.

En fait, « en tant qu’ambassadeur, Marek Skolil a toute latitude de mener normalement ses contacts d’information avec la classe politique algérienne et les responsables de partis politiques sans pour autant en faire une opération dont la nature, le format et la publicité outrancière viennent à susciter une suspicion légitime », conclut notre source.


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