Le second long métrage de Lyes Salem « El Wahrani » (l’Oranais) a été sévèrement critiqué en Algérie. Tout autre son de cloche en France, où la presse applaudit le film, sorti en salles ce mercredi 19 novembre.
Première, magazine spécialisé dans le cinéma, évoque une « fresque ambitieuse ». « Il passe sur cette fresque ambitieuse un souffle épique incontestable ». Il relève cependant que « le film pâtit (…) d’un manque d’incarnation et d’une narration trop généreuse qui vire parfois à la dispersion », écrit le magazine.
Le Journal du Dimanche estime que « le film dresse le portrait subtil et néanmoins épique d’un pays fraîchement décolonisé ». Le site TF1 News, qui passe en revue les sorties cinéma de la semaine, a bien reçu l’œuvre de Lyes Salem et affirme que « sur un sujet éminemment sensible, le cinéaste parvient à livrer un film passionnant, sincère, traité avec finesse et sans concession ».
Un scénario qui manque de rigueur
La radio RFI publie sur son site Internet un article revenant sur la polémique créée en Algérie et reprend les propos du réalisateur disant que ce film « appuie là où ça fait mal ». La radio relève « le désenchantement » qui transparaît de cette œuvre cinématographique ; l’une des rares à avoir « obtenu un visa d’exploitation » en Algérie, souligne également RFI.
Studio Ciné Live, autre magazine spécialisé, est plus nuancé. Il évoque un film « qui relate dans toutes ses ambiguïtés une page charnière de l’histoire de ce pays (l’Algérie) et du nôtre ». Il souligne toutefois « un scénario qui manque de rigueur » et une mise en scène « qui tourne parfois à vide », mais apprécie « la fougue et l’épique lyrique » de celle-ci. De plus, Studio Ciné Live note un scénario « traversé par le souffle brûlant de la révolte ».
