Le pétrole poursuit sa chute sur les marchés. Ce mardi 18 novembre, il était en baisse à la Bourse de Londres, à 78,5 dollars le baril. Á moins de dix jours de sa réunion décisive prévue le 27 novembre, l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) semble impuissante face à la dégringolade du prix du baril.
Un géant au pied d’argile
Le cartel pétrolier qui contrôle près de 40% de la production mondiale de brut, va tenir une réunion jeudi 27 novembre à Vienne, au siège de l’organisation. Dans la perspective de cette rencontre, l’activité diplomatique s’intensifie entre certains pays membres.
D’après les échanges de visites ces derniers jours, rapportés par l’agence Reuters, l’on peut distinguer deux groupes d’intérêts contradictoires au sein de l’Opep. Le premier, constitué notamment du Venezuela, de l’Iran et de l’Algérie, plaide pour la réduction de la production afin de soutenir les prix sur le marché.
Le second, mené par l’Arabie Saoudite et regroupant la majorité des pays arabes du Golfe, semble réticent à une telle mesure. Ces tiraillements augurent d’un blocage ou d’un accord à minima qui n’arrangera personne, mettant en péril la capacité de réaction et la crédibilité de l’organisation.
Les raisons d’un blocage
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al Naïmi, a déclaré que son pays ne supporterait pas seul le poids d’une baisse de production. Il conditionne un éventuel abaissement des plafonds à un partage entre plusieurs pays de la réduction de l’offre. L’Arabie Saoudite est pointée du doigt pour avoir augmenté sa production et baissé les prix de son pétrole dans le but de maintenir ses parts de marché face aux hydrocarbures de schiste américains, voire de gêner la Russie selon le site d’information de France 24. Dans ce contexte, des pays comme le Venezuela et l’Algérie, dont les budgets dépendent grandement de leurs revenus pétroliers auront du mal à valider la position saoudienne.
Les marchés sceptiques
Pour avoir un impact significatif, la réduction de l’offre doit être importante. Les marchés semblent actuellement très sceptiques quant à une décision sérieuse de l’Opep.
Malgré un léger rebond très éphémère au début de cette semaine, les prix se maintiennent à des niveaux bas. Les cours du Brent de la mer du nord, référence pour le Sahara Blend algérien, a perdu près de 28% de sa valeur en 6 mois. Passé sous la barre des 80$, il a atteint un plus bas de 76,74$ le 14 novembre et se situe actuellement autour de 78,5$ le baril.