Échec de Kamel Daoud au Goncourt : le coup de gueule de Tahar Ben Jelloun

daoud

L’écrivain marocain, Tahar Ben Jelloun est revenu, ce samedi 8 novembre, sur l’attribution du prix Goncourt pour répondre à ceux qui l’accusent d’être derrière l’échec de Kamel Daoud (Meursault, contre-enquête), en votant contre l’écrivain algérien.

« Un individu, que je ne nommerai pas, qui a réussi à tromper son monde (…) n’a pas résisté à m’accuser d’avoir empêché l’excellent roman de Kamal Daoud, Meursault, contre-enquête, (…) d’emporter le fameux prix Goncourt », écrit-il, dans le360.ma, site marocain d’information.

« Attaque basse, médiocre et surtout fielleuse, chose qui colle à la peau de cet individu marocain dont l’inculture n’a d’égal que sa prétention et ses impostures », ajoute-t-il.

Tahar Ben Jelloun rappelle le fonctionnement de l’académie et le travail de ses membres avant d’affirmer : « Nous avons tous aimé ce livre (de Kamel Daoud, ndlr). Moi je l’avais lu fin mai et l’un de nous lui a même consacré un excellent article ».

L’auteur de La nuit sacrée dit bien connaître le « mauvais esprit de nos maghrébins bien-aimés ».  « Je me suis dit ‘si jamais, par un hasard démocratique, Kamal n’a pas le prix, ce sera de ma faute : le Marocain règle ses comptes avec l’Algérie !’ »

Mais c’est l’individu cité plus haut qui a trouvé la raison : il aurait écrit « Ben Jelloun veut rester le seul Maghrébin à avoir le Goncourt », poursuit-il avant de lancer : « Oui, je suis accroché à ce prix comme un boxeur champion qui ne veut pas lâcher sa ceinture ! ».

Tahar Ben Jelloun rappelle qu’il n’avait lors du vote qu’une seule voix et que seul le président, Bernard Pivot, avait la double voix au bout du 14e tour. «  Or, c’est au 5e tour qu’une sixième voix a surgi et cela a donné le prix à Lydie Salvaire pour ‘Pas Pleurer’ (Seuil) », raconte-t-il.

« Voilà comment les choses se sont passées. La confidentialité étant de mise, je ne révélerai pas les secrets du vote », affirme M. Ben Jelloun.


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