Le pétrole inscrit un niveau plus bas annuel et se rapproche des 80 dollars

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Après quelques jours de répit, les cours du pétrole ont repris les chemins de la baisse, inscrivant un plus bas annuel à 82,05 dollars à la Bourse de Londres. Depuis le 1er janvier, la baisse est supérieure à 25%. En glissement annuel (depuis le 4 novembre 2013), les cours du pétrole ont perdu plus de 22%.

Une tendance baissière durable

On est désormais loin des 110 dollars de prix moyen de ces dernières années. Et la tendance baissière devrait se poursuivre, selon plusieurs experts, alors que l’Opep semble impuissante. « Á court terme, tout porte à croire toutefois que le prix du baril de pétrole va rester durablement bas. La prochaine réunion de l’Opep prévue le 27 novembre prochain est présentée comme décisive mais nous considérons que ce sont en fait les États-Unis qui sont les seuls à pouvoir réellement influencer ce marché », écrit Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque dans le quotidien économique français La Tribune.

« Les matières premières évoluent dans des cycles de trente ans. La première partie du cycle a débuté au début des années 2000 par un mouvement de hausse ayant pour point culminant avril 2011. Aujourd’hui, nous sommes engagés dans la dernière partie du cycle qui se traduit par une baisse ayant toutes les chances de durer au moins jusqu’au milieu de la prochaine décennie. Á très long terme, un prix faible du pétrole pourrait donc être la nouvelle normalité », ajoute l’analyste.

Menace sur les équilibres budgétaires de l’Algérie

Officiellement, comme le disent les membres du gouvernement, la baisse des prix du pétrole ne représente aucun risque pour l’économie algérienne. Mais des voix commencent à exprimer des inquiétudes.

« Le recul du prix du pétrole ne constitue pas pour le moment un danger sur les équilibres budgétaires internes, mais c’est un avertissement que le gouvernement est appelé à prendre très au sérieux», avait déclaré Mohamed Djellab, ministre des Finances, le 21 octobre devant les députés de l’Assemblée. Depuis cette déclaration, les prix ont perdu 4,41%.

Selon le FMI, un baril de pétrole à moins de 100 dollars constituerait un danger pour l’économie algérienne. Un tel niveau de prix ferait peser de sérieuses menaces sur la paix sociale. Grâce à l’argent du pétrole, le gouvernement subventionne de nombreux produits de première nécessité ainsi que les carburants et l’électricité. Dans un contexte politique complexe marqué par des luttes au sommet de l’État, la baisse des prix du baril tombe mal pour le pouvoir.


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