Les députés réclament des logements promotionnels et des crédits sans intérêts

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Des logements promotionnels et des crédits sans intérêts. C’est ce que revendiquent les députés, non pas au profit des couches sociales les plus démunies, mais pour eux-mêmes. Profitant de la présentation du projet de Loi de finances, les députés ont introduit plusieurs nouveaux articles dans le rapport complémentaire afin de prendre en charge leurs préoccupations.

Le député FLN, Sid Abdelkrim Mansouri, a proposé un amendement qui autorise « les parlementaires des deux chambres à contracter des crédits sans intérêts auprès du Trésor public ». Le rapporteur de la commission a tranquillisé les élus du peuple en annonçant qu’« un groupe de travail examine actuellement cette question ». Mieux, la commission a même appelé « à la révision des textes réglementaires pour permettre aux parlementaires de bénéficier de ces crédits ».

Mais que dit la même commission lorsque la député Meriem Derahi (El Adala) propose d’accorder des crédits sans intérêts aux citoyens dans le sillage du retour du crédit à la consommation ? Elle a rejeté cette proposition arguant le fait que « cette disposition affectera sérieusement les recettes des banques ».

Accès au logement promotionnel

Par ailleurs, la Commission des finances s’est montrée très compréhensive au sujet d’une autre revendication des députés ; celle concernant le logement. Elle considère même dans son rapport complémentaire comme « logique » un amendement qui permet aux députés de bénéficier de logements promotionnels. « Avec le gouvernement, nous nous sommes convenus, précise le rapporteur de la Commission, pour revoir les textes réglementaires afin de permettre aux députés d’avoir des crédits immobiliers ».  La Commission trouve même « illogique » que le député ne soit intégré dans aucune des formules de logements qui existent. Les députés bénéficient déjà d’une indemnité de logement estimée à 750 000 DA et d’un crédit sans intérêts pour l’achat d’un véhicule.

L’impôt sur la fortune rejeté

Augmenter la taxe sur la cigarette et des allumettes encouragera la contrebande et affectera la santé financière de la Société national de tabac et des allumettes SNTA. C’est l’argument arboré par la Commission des finances pour rejeter une proposition des députés prévoyant de revoir ces taxes à la hausse.

Pour la énième fois, l’introduction de l’impôt sur la fortune a été rejetée par le gouvernement, sans fournir des arguments convaincants.


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