L’opposition affiche ses divisions. La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) accuse le FFS de voler au secours du pouvoir, avec sa conférence nationale du consensus. « Je ne pense pas que cette initiative puisse aller loin après que les membres de la CNLTD aient exprimé une position claire et nette » sur cette conférence, affirme Sofiane Djilali, président de Jil Djadid, l’un des membres de la CNLTD. Et d’asséner : « nous, on essaie d’aider le pouvoir à s’en aller et le FFS essaie de l’aider à rester ! »
Pour la CNLTD, l’initiative du FFS est destinée à casser son projet de transition. « Nous avons voulu montrer qu’il y avait une manœuvre en train d’être montée pour casser l’initiative de la CNLTD et l’instance de concertation et de suivi ».
Dans un communiqué publié ce vendredi 24 octobre, les leaders de la CNLDT, dont Abderrezak Mokri (MSP), Mohcène Belabbas (RCD) et Sofiane Djilali (Jil Jadid), reprochent clairement au FFS d’être un instrument entre les mains du pouvoir. « Après son échec des concertations autour de la Constitution (…), le système politique cherche encore, à travers des méthodes détournées, à traîner la classe politique à de nouvelles concertations qui ne servent à rien et qui ont commencé dernièrement ».
La CNLTD appelle ensuite la classe politique à faire preuve de prudence contre ce qu’elle qualifie de « manœuvres » et à continuer à faire pression sur « le système politique à travers des moyens pacifiques ».
La CNLTD s’adresse au peuple algérien et l’appelle à se rassembler autour du projet de transition démocratique et « de l’opposition sérieuse et ne pas être entrainé par des illusions ».
