Moines de Tibhirine : les juges français accusent Alger d’entraver leur enquête

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Les deux juges français et les experts qui les accompagnaient la semaine dernière pour l’exhumation des têtes des sept moines assassinés à Tibhirine sont repartis en France déçus, voire en colère, rapporte la radio France Inter.

La raison ? Alger a refusé de les laisser repartir avec les prélèvements effectués sur les crânes de moines.

Le juge algérien leur a expliqué dès leur arrivée à Alger qu’ils ne pouvaient pas rentrer avec les prélèvements. Ce refus a suscité la colère de la délégation qui pensait pouvoir enfin savoir si « les moines avaient été égorgés ou décapités après leur mort », selon la même source. « Ce blocage est d’autant plus dommageable que les juges français doutent de la capacité des Algériens à réaliser eux-mêmes les analyses nécessaires (ADN notamment), et même de leur capacité à conserver les prélèvements dans de bonnes conditions », ajoute France Inter.

Les experts français ont pu ramener des photos et des radios, « mais l’absence des prélèvements les empêchera de parvenir à ces conclusions très affirmatives », rapporte la radio. Selon des informations obtenues par France Inter, « les toutes premières conclusions des experts français mettraient en doute la date officielle de la mort, le 21 mai 1996, date de la publication d’un communiqué du GIA qui annonçait l’exécution des moines, un mois après leur enlèvement ».

Les proches des moines leur avocat Patrick Baudouin tiennent, ce jeudi matin à Paris, une conférence de presse pour exprimer leur colère, selon la même source.


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