Les policiers protestataires ont évacué les abords de la présidence de la République, a-t-on constaté ce jeudi matin sur place. Plusieurs éléments de la garde républicaine, armés de kalachnikov, ont été déployés aux abords de la présidence, du rond-point du Golf jusqu’au siège de la Radio nationale située à environ 300 mètres de la présidence. Cette présence semble destinée à dissuader un éventuel retour de policiers protestataires sur les lieux.
Les derniers policiers protestataires ont quitté la présidence de la République hier vers minuit. En fin d’après-midi après une journée de protestation, Abdelmalek Sellal s’est déplacé à la présidence de la République où il a rencontré des représentants des policiers. À l’issue de la réunion, plusieurs annonces ont été faites par le Premier ministre. Mais l’une des principales revendications des policiers, à savoir le départ du général Hamel, n’a pas été satisfaite. Sellal a expliqué aux policiers que le sort du DGSN dépendait du président de la République.
« Nous avons repris le travail, mais nous sommes loin d’être satisfaits », explique un policier rencontré non loin de la présidence. « Nous avons demandé le départ de Hamel, car ce DGSN est un ancien militaire qui ne comprend rien aux problèmes de la police. Aujourd’hui, nous travaillons dans des conditions difficiles et les citoyens n’ont aucun respect pour nous. Nous voulons être respectés comme le sont les gendarmes », ajoute-t-il. Selon lui, les policiers sont « empêchés » d’accomplir leur travail correctement à cause des instructions leur demandant d’être indulgents avec la population.
