L’effondrement, le 1er janvier dernier, du tunnel de Djebel Ouahch entre Constantine et Skikda sur l’autoroute Est-Ouest n’a pas encore livré ses secrets. Plus de dix mois après, la commission d’enquête installée par l’ancien ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, n’a pas rendu publics ses résultats.
Composée d’experts algériens et étrangers, cette commission a été installée au lendemain de la catastrophe. Elle devait publier ses résultats. « Ces experts vont faire un travail d’investigation pour déterminer l’ampleur des dégâts et les raisons de cet effondrement. Ils vont également définir les conditions de réouverture du tunnel au trafic routier. La presse sera informée des conclusions de cette commission », s’était alors engagé M. Chiali.
Selon nos informations, le groupe japonais Cojaal, qui était en charge de la réalisation du tronçon Est de l’autoroute Est-Ouest, n’est pas entièrement responsable de l’effondrement de ce tunnel. « Pour réaliser le tunnel qui se trouve dans un terrain glissant, l’Agence nationale des autoroutes a imposé aux Japonais une solution technique moins coûteuse, mais qui s’est avérée inadaptée », explique notre source. À plusieurs reprises, l’ANA a imposé aux Chinois et aux Japonais des solutions techniques moins coûteuses au détriment de la sécurité des usagers et de la qualité des travaux. C’est ce qui explique en partie les nombreuses réparations en cours sur l’autoroute.
Aujourd’hui, alors que le contrat avec le japonais Cojaal a été résilié dans des conditions opaques, les résultats de l’enquête ne sont toujours pas connus. Le tunnel est toujours fermé à la circulation. Le ministère des Travaux publics a lancé les travaux de réalisation d’un contournement.
