La production d’hydrocarbures a augmenté pour la première fois depuis quatre ans, selon le P-DG de Sonatrach

Sahnoun

Le P-DG du groupe Sonatrach, Said Sahnoune, a assuré ce lundi que la production algérienne d’hydrocarbures n’a pas baissé en 2014. « On  a produit, durant les neuf premiers mois de l’année en cours, 5% de plus que ce qui a été produit en 2013 », a-t-il indiqué à la Chaîne III de la radio nationale. « Depuis trois ou quatre ans, c’est la première fois où nous sommes arrivés à opérer une inversion de la tendance », a-t-il précisé, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. « Il n’y a pas de baisse des ventes », a-t-il encore assuré.

« La tendance est à la reprise »

Dimanche, le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, avait indiqué que l’Algérie avait produit 2,5 milliards de barils équivalent pétrole durant les neuf premiers mois de l’année en cours. En 2013, l’Algérie avait produit 4 milliards de barils, selon l’APS. Mais, durant le premier trimestre de 2014, l’Algérie avait exporté pour 16,43 milliards de dollars durant le 1er trimestre 2014 contre 17,48 milliards de dollars à la même période en 2013, en baisse de 6,02%, due essentiellement à un recul de 6,8% des exportations des hydrocarbures, selon les Douanes algériennes.

Sahnoune a expliqué la baisse des ventes en 2013 par l’attentat de Tiguentourine qui a été à l’origine de la baisse de la production. Mais il affirme que les choses sont en train de se remettre en place. « Nous avons le retour de l’ensemble des opérateurs étrangers sur le site. Deux trains fonctionnent déjà et tout a été fait pour que le démarrage du troisième train puisse s’opérer avant la fin de l’année 2014 », a-t-il ajouté en affirmant que « la tendance est à la reprise » si les prix du pétrole restent stables. Ce lundi 13 octobre, le cours du baril a atteint 88,4 dollars à la Bourse de Londres.  Le niveau du prix du baril avoisine les 19% depuis le début de l’année.

Gaz de schiste : « On n’a pas le droit d’attendre »

Sahnoune est revenu sur le potentiel important dont dispose l’Algérie en matière de gaz de schiste. « Nous avons un potentiel qui est énorme en matière de  ressources de type argileux », a-t-il déclaré.  « Il y a 7 bassins qui ont été identifiés pour des volumes qui sont de l’ordre de 4 500 TCF, sachant qu’un TCF représente environ 29 milliards de mètres cubes. Si on considère un taux de récupération de 15%, cela nous fait 700 TCF », a-t-il précisé. Pour le P-DG de Sonatrach, attendre 10 ou 15 ans pour évaluer et apprécier ces ressources serait « une erreur à ne pas commettre ». « On n’a pas le droit d’attendre », a-t-il martelé.

Sahnoune assure que les ressources en eau ne seront pas polluées. « La distance entre les formations aquifères et celles qui contiennent des ressources argileuses est suffisante pour développer des programmes de forage », a-t-il indiqué.

Investissements : 3 milliards USD pour la recherche

Sahnoune a confirmé la décision de Sonatrach d’investir 80 milliards de dollars à l’horizon 2017 en précisant les priorités : intensification des recherches, le renforcement des capacités de transport par canalisation et la pétrochimie. « Nous avons un budget de 3 milliards de dollars pour la recherche, 3,5 milliards de dollars pour le transport par canalisation. Dans la pétrochimie, sur deux ou trois projets à réaliser, nous prévoyons un investissement de 10 milliards de dollars », a-t-il précisé.


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