Rien n’arrête la dégringolade des prix du pétrole. Entamée il y a plusieurs mois, la tendance baissière sur les cours du pétrole brut se poursuit et se confirme. Ce mercredi 8 octobre, le Brent côté à Londres (la référence pour le pétrole algérien) a inscrit un nouveau plus bas annuel en séance à 90,55 dollars, avant de se redresser en fin de séance à plus de 91 dollars. Depuis le début de l’année, la baisse s’établit à 17,42%. Depuis début juillet, la chute atteint plus de 20 %.
« Les experts commencent à évoquer un basculement du marché », souligne le journal économique français Les Echos. En effet, contrairement aux années précédentes, cette baisse n’est pas provoquée par celle de l’Euro face au Dollar américain. Depuis le début de l’année, la monnaie unique européenne ne perd que 7,95% par rapport au billet vert. Elle s’établit à 7% sur les trois derniers mois.
Abondance de l’offre
La baisse est davantage liée à la situation économique mondiale, avec des inquiétudes sur la Chine et certains pays européens dont l’Allemagne et la France. Les statistiques publiées ces dernières semaines ne prêtent pas à l’optimisme. Hier mardi, le FMI a revu à la baisse ses estimations de croissance mondiale, de 4 à 3,8 %. Une situation à laquelle s’ajoute l’abondance de l’offre.
« Les crises géopolitiques (Irak, Syrie, Libye), n’ont – pour l’instant – pas réellement pesé sur la production mondiale de brut. Surtout, les États-Unis ont vu leur production de pétrole de schiste bondir de 4,9 à 8,6 millions de barils par jour depuis 2008, et l’US EIA prévoit qu’elle augmentera encore de 1 mb/j sur les douze prochains mois », soulignent Les Echos.
