L’Algérie prend au sérieux le risque Ebola. Le ministère de la Santé a mis en place un dispositif aux frontières pour se protéger contre cette épidémie qui se répand rapidement dans plusieurs pays d’Afrique et qui vient pour la première fois de franchir les frontières du Continent noir. Un premier cas a, en effet, été détecté, lundi 6 octobre, en Europe. Il s’agit d’une aide-soignante espagnole. Cette dernière avait traité deux missionnaires morts de la fièvre Ebola dans un hôpital à Madrid.
« Aujourd’hui, nous avons effectué une visite au port et à l’aéroport d’Alger pour vérifier si le dispositif de contrôle sanitaire est respecté. Nous avons pris toutes les mesures au niveau des frontières », affirme Salim Belkessam, conseiller chargé de la communication au ministère de la Santé. Concrètement, poursuit M. Belkessam, « Un contrôle sanitaire est effectué au niveau des ports et aéroports pour les personnes qui viennent des pays touchés par Ebola. Nous avons mis en place des équipes et des équipements comme les caméras thermiques et les thermomètres électroniques pour le faire. »
« Nous avons également procédé à la mise à niveau des connaissances des agents de la Police de l’air et des frontières et de la Protection civile pour reconnaitre les symptômes de l’épidémie », ajoute-t-il. Un travail de sensibilisation est également fait sur certaines dessertes vers les pays atteints par l’épidémie comme la distribution de dépliants, précise notre source.
Le ministère a même activé un dispositif à l’intérieur du pays, selon Salim Belkessam. « Dans chaque wilaya il y a une unité de prise en charge des éventuels cas. Nous avons réactivé les unités mises en place pour le virus H1N1 », affirme-t-il.
