Une semaine après la décapitation de Gourdel, la chasse à l’homme se poursuit en Kabylie

Dernier virage avant d'entrer au village Ait Ouabane

Plus d’une semaine après l’exécution d’Hervé Goudel, les services de sécurité poursuivaient, ce jeudi 2 octobre, leurs recherches pour retrouver le corps de la victime et les auteurs de cet assassinat. Selon nos sources, plus de 3 000 soldats sont engagés dans cette vaste opération de chasse à l’homme, jamais menée en Kabylie.

Des brigades canines en renfort

Les troupes déployées sur le terrain ont passé toute la semaine à ratisser le vaste massif du Djurdjura. Alors que d’impressionnants contingents avançaient de Bouira, notamment du côté de Haizer qui donne sur le massif de Tikjda. D’autres troupes menaient inlassablement les recherches dans le versant de Tizi Ouzou.

Un important déploiement militaire a été ainsi assuré sur les hauteurs d’Aït Boumahdi, aux Ouacifs. Les services de sécurité pensent que c’est dans cette région montagneuse que le touriste français avait été décapité par ses ravisseurs. Mais le corps de la victime et les terroristes sont toujours introuvables. D’autres troupes ont été déployées du côté de Yakourène et l’Akfadou, un autre versant du massif qui donne sur le territoire de la wilaya de Béjaïa.

Théoriquement, tout le massif du Djurdjura est bouclé. La gendarmerie et même ce qui reste de la garde communale sont mobilisées. Des brigades canines ont été appelées en renfort. Des unités spéciales de l’ANP sont arrivées mardi sur les lieux pour participer aux recherches.

Où est passé le corps de la victime ?

Les services de sécurité ont-ils des pistes ? Peu probable eu égard aux vastes périmètres concernés par les recherches qui s’étend sur plus de 130 km2. Le terrain, difficile d’accès par endroit, est truffé de grottes et de passages souterrains. Dans certaines zones il est extrêmement difficile d’évoluer pour les non spécialistes des zones montagneuses. Selon une source sécuritaire, les auteurs du rapt pourraient avoir enterré le corps de Gourdel pour rendre difficile sa découverte. La difficulté concerne aussi la localisation du groupe auteur de l’assassinat.

Mardi, le ministre de la justice Tayeb Belaiz avait déclaré que des membres du groupe terroriste auteur du rapt ont été identifiés, sans préciser le nombre. Ce qui signifie que les services de sécurité ignorent les identités des autres membres de ce groupe qui se réclame de Daesh.


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