Un compagnon d’Hervé Gourdel raconte le kidnapping

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Oussama, un des compagnons d’Hervé Gourdel, a relaté, ce mardi 30 septembre, l’histoire du rapt du Français. Originaire de Boufarik, le jeune de 23 ans s’est confié au journal Echourouk.

« J’ai connu Hervé Gourdel par Internet en janvier dernier. On était souvent en contact sur Facebook », raconte Oussama. Le sport et la photographie sont les deux passions qui ont rapproché les deux amis. Les liens d’amitié se sont renforcés et Hervé a montré sa volonté à Oussama de venir escalader les montagnes de Tikjda et a demandé un visa. Oussama indique qu’il avait l’habitude de louer dans la région avec ses amis et était loin de se douter qu’Hervé allait être kidnappé.

Le 20 septembre, Oussama et son voisin accueillent Hervé à l’aéroport d’Alger. Ils passent par Bouira pour s’approvisionner en produits alimentaires. « On avait prévu de consacrer deux jours pour repérer les endroits à escalader, deux jours pour faire la randonnée et découvrir les grottes et deux autres jours pour visiter Alger », dit-il. « Hervé, qui n’avait pas visité l’Algérie depuis 1989, voulait aussi visiter la Casbah », ajoute-t-il. Hervé devait également passer une nuit à Boufarik avant de rentrer le premier octobre en France.

Les randonneurs devaient commencer à appliquer leur programme, mais la pluie leur a fait changer leurs plans. Ils ont alors décidé de marcher vers Ait Ouabane. Et là « un groupe terroriste, sorti d’on ne sait où, nous a encerclés. Ils nous ont dit qu’ils faisaient partie de Jund-Al-khilafah qui appartient à Abou Bakr Al-Baghdadi (…) Ils ne nous ont pas demandé nos papiers,ils n’ont pas pris notre argent et nos téléphones », dit-il. Les jeunes Algériens ont ensuite été relâchés sans Hervé. « On s’est chamaillé avec les terroristes pour qu’ils relâchent Hervé, mais ils ont refusé », affirme-t-il. « Hervé avait peur et ne comprenait pas ce qui lui arrivait », affirme Oussama.

Oussama a démenti l’information relayée par la presse indiquant qu’ils ont été détenus 14h. Il ajoute que son portable et son ordinateur lui ont été confisqués pour l’enquête, ce qui va prouver son innocence, selon lui. Oussama regrette le fait que certains médias étrangers l’aient transformé en coupable.


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