La nomination de Miloud Chorfi à la tête de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) marque la dernière étape dans le processus d’ouverture de ce secteur au privé. Elle intervient après l’adoption de la loi sur les activités audiovisuelles en janvier dernier, et sa publication en mars dernier, au Journal officiel. Elle intervient aussi dans un contexte marqué par la présence de plusieurs chaînes de télévision privées de droit étranger, activant parfois sans autorisation.
« La première mission de Chorfi est d’assainir dans la transparence du secteur de l’audiovisuel. Il y a 22 chaînes privées qui activent en Algérie dont seulement cinq ont des autorisations provisoires. Les autres travaillent sans aucune autorisation », explique une source proche du dossier. Le gendarme de l’audiovisuel doit faire appliquer la loi relative aux activités audiovisuelles qui permet au privé de créer uniquement des chaînes thématiques, ajoute la même source.
Le texte précise aussi : « Un même actionnaire ne peut détenir directement ou par d’autres personnes, y compris les ascendants et descendants du 4e degré, plus de quarante pour cent (40 %) du capital social ou des droits de vote d’une même personne morale titulaire d’une autorisation d’exploitation d’un service de communication audiovisuelle ». Au regard de ce texte loi, « la majorité des chaînes privées activant en Algérie sont hors la loi. Elles ne sont pas thématiques et sont détenues à plus de 40% par un seul actionnaire », explique notre source.
Le gendarme de l’audiovisuel devrait également s’intéresser au financement des chaînes privées diffusant à partir de l’étranger, notamment « le transfert des devises » nécessaires pour leur fonctionnement et la location de studios, selon la même source.