Le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, a-t-il évoqué les inquiétudes du gouvernement concernant la baisse des prix du pétrole qui se poursuit depuis le début de l’année ? « Les niveaux actuels des prix ne constituent pas une préoccupation particulière dans les milieux pétroliers », a-t-il déclaré ce mercredi 17 septembre à l’agence officielle APS. Selon le ministre, les fluctuations actuelles de prix sont attribuées aux mouvements des cours de monnaie et aux opérations boursières habituelles.
Une déclaration qui vient contredire ses propos rapportés la veille par plusieurs journaux. « C’est là une grande préoccupation ! Et ce qui nous préoccupe davantage réside en cette tendance particulièrement rapide de ce cours du baril », aurait affirmé le ministre de l’Énergie, en marge de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée à Mostaganem, selon des propos rapportés notamment par le journal Liberté. En réalité, ce n’est pas la première fois que le ministre de l’Énergie dément des propos qu’il a tenus devant des journalistes.
Le Sahara Blend, le brut de référence algérien, a chuté de près de six dollars en août, soit 100,86 dollars contre 106,74 dollars en juillet, impacté par une abondance de l’offre et une baisse de la demande du pétrole.
Selon le FMI, un baril de pétrole à moins de 100 dollars constituerait un danger pour l’économie algérienne. Un tel niveau de prix ferait peser de sérieuses menaces sur la paix sociale. Grâce à l’argent du pétrole, le gouvernement subventionne de nombreux produits de première nécessité ainsi que les carburants et l’électricité.