Deux des principaux quotidiens français – Libération et Le Monde – préparent activement leur révolution numérique alors que les ventes de journaux papier chutent d’année en année dans l’hexagone, rapporte le journal en ligne La Tribune.
Pour Libération le changement est tout simplement devenu une question de vie ou de mort. Alors que le quotidien a enregistré une lourde baisse de ses ventes en juillet – à 95 000 exemplaires vendus soit une baisse de 5,6% sur un an – son directeur, Pierre Fraidenreich, a évoqué un « big bang » pour le journal.
Le quotidien de gauche envisage de supprimer 93 postes sur un total de 250 salariés. Il compte fusionner les rédactions papiers et numériques autour de cinq ou six « pôles multimédias ». Sur ce sujet, une nouvelle version du site et du papier seront disponibles au premier trimestre 2015. Une « Radio Libé » à fréquence nationale pourrait également voir le jour.
Le Monde négocie, également, le virage numérique, sans grande casse parmi les effectifs pour le moment. Épargné par une chute limitée des ventes papier (-1,6% en juillet sur un an à 267 000 exemplaires), le titre privilégie désormais le numérique lors de tout nouveau recrutement.
Mais le nouveau plan de mobilité – le passage d’une cinquantaine de journalistes du papier vers le web – ne s’est pas réalisé sans accroc pour les instances dirigeantes. La fronde des salariés a eu raison de la directrice du journal, Nathalie Nougayrède, démissionnaire et nouvelle recrue du Guardian depuis quelques jours.
Sur le front des nouveautés au Monde : une formule papier remaniée dès le 6 octobre, la création d’une chaine « Afrique » sur le site et une édition numérique le matin pour les appareils mobiles.