L’Algérie veut développer l’utilisation des carburants propres. Un arrêté ministériel publié ce jeudi 11 septembre, au Journal officiel impose aux concessionnaires automobiles d’importer un quota annuel de 10% de véhicules roulant au GPL/C. « Les concessionnaires automobiles sont tenus de prévoir dans leur programme d’importation des véhicules à motorisation essence, un quota annuel de 10% de véhicules roulant au GPL/C et dont 80%, au moins, à équiper en Algérie », précise le texte.
L’arrêté précise aussi que « ce quota est soumis à une révision suivant l’évolution du marché ».
En outre, les véhicules doivent être équipés en GPL/C auprès d’installeurs de kits agrées par le ministère chargé des mines. « Les services habilités vérifient la conformité des équipements GPL/C du quota converti, conformément à la réglementation en vigueur », précise l’arrêté.
Une mesure insuffisante
Les concessionnaires automobiles sont obligés de communiquer, tous les six mois aux services concernés du ministère chargé de l’Industrie, un état sur les véhicules importés, convertis au GPL/C. Des sanctions sont prévues dans le cas de violation des dispositions de l’arrêté. « Le non-respect des dispositions entraîne la suspension temporaire de l’agrément d’exercice de l’activité de concessionnaire », prévient le texte.
Toutefois, cette mesure reste insuffisante pour le développement des carburants propres. « Le gouvernement doit obliger les administrations à acheter des véhicules roulant au GPL, car on ne peut pas le faire pour le citoyen. Les automobilistes doivent avoir la possibilité de faire le plein de GPL dans toutes les stations-service, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », estime un concessionnaire automobile. Le GPL est non seulement un carburant propre, mais il est moins cher que l’essence et le gasoil. Il coûte 9 dinars le litre contre 13,75 dinars pour le gasoil, qui reste toutefois un carburant très bon marché en Algérie.
