Le ministre des Affaires religieuses : « Nous craignons le Printemps arabe »

Aissa Mohamed

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a chargé des imams et des muftis d’immuniser les hadjis contre certaines sectes. « Nous craignons le Printemps arabe. L’Algérie est une île parmi les pays arabes et musulmans à être immunisée de cette contagion d’instrumentalisation de la religion pour des fins politiques et révolutionnaires », a-t-il indiqué, ce mardi 9 septembre.

Il précise que cette contagion ne vise pas uniquement la religion mais aussi le déracinement des Algériens de leur appartenance patriotique. Il indique que toutes les sectes sont présentes dans les Lieux saints pendant la période du Hadj. « J’ai interpellé les imams et les muftis pour être aux côtés des pèlerins et les immuniser contrer ces idéaux», a-t-il déclaré à la Chaîne III de la radio nationale.

« Ce n’est pas les croyances religieuses de ces sectes qui dérangent mais l’instrumentalisation de ces dernières pour un usage politique et révolutionnaire pour déstabiliser l’État algérien via une conviction religieuse instrumentalisée », a-t-il précisé. Selon lui, la situation s’est accentuée ces dernières années, car « ce qui a été au niveau des idées actuellement se transforme en groupements et organisations », citant l’exemple de Daech, devenue une organisation armée.

Sur l’infiltration du salafisme et d’autres courants dans les campus universitaires, le ministre affirme sa volonté d’immuniser ces espaces en collaboration avec le ministre de l’Enseignement supérieur « de ces courants sectaires » comme le takfirisme et le chiisme. Il annonce qu’il vise à concrétiser cette immunisation par un décret présidentiel qui va réorganiser la création d’associations à caractère religieux. « Nous allons prendre en charge l’activité religieuse hors des mosquées, au sein des mosquées et lieux de cultes autres que musulmans », a-t-il affirmé.


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