Le chef d’état-major de l’armée française, le général Pierre de Villiers, est attendu samedi 13 septembre à Alger pour une visite de travail, a appris TSA de sources diplomatiques algériennes et françaises. Cette visite intervient moins de quatre mois après celle effectuée le 20 mai dernier par Jean-Yves Le Drian, la première en Algérie d’un ministre français de la Défense. Elle intervient également dans un contexte régional très délicat, avec la détérioration de la situation en Libye qui inquiète Paris.
Dans un entretien au Figaro à paraître mardi 9 septembre, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a jugé que la France doit « agir en Libye ». « Nous devons agir en Libye », a-t-il dit, en qualifiant le Sud libyen de « hub » où les groupes terroristes « viennent s’approvisionner, y compris en armes, et se réorganiser ».
Selon Le Figaro, le brusque effondrement de l’État comme la perspective de voir se créer un califat en Libye inquiète aussi les pays voisins. « Ils considèrent que le risque terroriste est plus important qu’il ne l’était du temps de Kadhafi et que la France en porte en partie la responsabilité », explique une source au ministère de la Défense. Le président tunisien, Moncef Marzouki, et son homologue tchadien, Idriss Déby, auraient « appelé la France au secours ». Le sujet a aussi été abordé avec l’Algérie et l’Égypte, ajoute encore Le Figaro.