Dix spécialistes algériens de l’énergie nucléaire seront formés à l’université nationale nucléaire de recherche « MIFI » de Moscou, rapporte ce jeudi 4 septembre l’agence russe d’information Ria Novosti.
Selon le P-DG de la Corporation d’État russe de l’énergie atomique (Rosatom), Sergueï Kirienko, ces spécialistes entreront dans l’école doctorale de cette université. Cette annonce intervient au lendemain de l’officialisation, mercredi 4 septembre, d’un partenariat entre les deux pays dans l’énergie nucléaire.
« Les atomistes russes ont une expérience considérable de construction des centrales nucléaires dans les pays chauds et à haute activité sismique. Les stations nucléaires russes sont capables de résister à des secousses telluriques de magnitude 9. La centrale de Bouchehr construite par des spécialistes de Rosatom en Iran peut servir d’exemple », a déclaré Sergueï Kirienko.
Par ailleurs, Moscou envisage de partager son expérience avec Alger sur le territoire algérien. L’accord prévoit que la Russie aidera à former à la base de l’Institut de génie nucléaire – créé récemment en Algérie – les ingénieurs et les techniciens qui seront chargés de faire fonctionner la nouvelle centrale dont la construction est prévue pour 2025.
En outre, la coopération prévue par le nouvel accord couvre les volets de la recherche scientifique conjointe et de production de radio-isotopes médicaux et industriels ainsi que des travaux de prospection géologique et de l’exploitation commune des gisements d’uranium. Les deux pays utiliseraient des réacteurs nucléaires à des fins de production de l’électricité et de dessalement de l’eau de mer.
Selon le ministère de l’Énergie algérien, les réserves prouvées de l’Algérie en uranium avoisinent les 29 000 tonnes. De quoi faire fonctionner seulement deux centrales nucléaires d’une capacité de 1 000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans.