Embouteillages à Alger : les raisons du grand bazar

Bazar

Les déplacements dans la capitale algérienne sont l’un des gros points noirs dans la vie des Algérois. TSA liste les principales raisons de ces embouteillages monstres. Et tente d’apporter quelques – maigres – sources d’optimisme.

Des transports en commun peu adaptés

Doté de 10 stations, le métro d’Alger ne propose pas encore de vraie alternative à la voiture. Une extension du métro est en cours au nord de la ville, jusqu’à la place des Martyrs, et à l’est, jusqu’à El Harrach-centre. Par ailleurs, l’Entreprise du métro d’Alger étudie un projet d’extension vers l’aéroport Houari Boumediene d’une part et Chevalley d’autre part, en passant par Bab El Oued. Ce qui pourrait permettre de désengorger les routes. « Le problème des embouteillages sera réglé dans quelques années grâce à cela », pense Mohamed Benkahla, secrétaire général de l’Union nationale algérienne des transporteurs (Unat). Reste à savoir si à 50 dinars l’aller simple, les ménages modestes accepteront de l’emprunter tous les jours.

S’agissant des bus, la qualité des véhicules est encore trop vétuste pour permettre à un plus grand nombre d’Algérois de se déplacer. « Aujourd’hui, certains bus circulent alors qu’ils datent des années 80″, explique Mohamed Benkahla. Les bus récents sont de marque chinoise, de qualité plus moyenne. « Au bout de 5 ans, on s’aperçoit qu’ils tiennent difficilement », explique le secrétaire général de l’Unat. Quant au réseau, il propose un maillage plutôt large d’Alger.

Des barrages de police trop fréquents

Rien qu’autour de la capitale, il y aurait 200 barrages de police. Ce qui amène forcément à des gros ralentissements et à formation d’embouteillages qui peuvent parfois demander beaucoup de temps aux travailleurs qui viennent de l’extérieur de la ville.

Un stationnement anarchique

Le fléau du stationnement « en deuxième position » (en double file) a pris une ampleur inédite à Alger ces dernières années. Il bloque les voitures bien garées et empêche souvent les automobilistes de circuler. Mais la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) a décidé de réagir. Des patrouilles spéciales devraient être affectées à cette unique mission, a annoncé mardi 2 septembre, l’organisme dans un communiqué. « La police délivrera des procès à tous les contrevenants », promet la DGSN.

Le manque de feux tricolores

Outil très simple pour gérer une ville de la taille d’Alger, les feux tricolores sont trop absents de la stratégie globale pour lutter contre les embouteillages. Chose surprenante, car Alger fait partie des seules capitales mondiales à ne pas posséder un vrai réseau de feux de circulation. Ce retard devrait être en partie comblé d’ici à la fin de l’année. Le centre de régulation du trafic installé à Kouba « devrait avoir quatre étages et sera opérationnel fin 2014 », a annoncé un cadre de la direction des Transports à TSA au début de l’été.

Également dans les cartons, un réseau de feux tricolores à travers toute la ville devrait permettre de mieux contrôler les flux automobiles grâce également à des caméras de surveillance. Reste à savoir s’il ne sera pas une fois de plus repoussé comme l’ont été d’autres projets du ministère des Transports dans ce sens.

Le prix bas des carburants

Aux heures de pointe, les rues d’Alger sont envahies de travailleurs pressés, de voyageurs passagers, mais aussi… de beaucoup de jeunes qui aiment se balader dans les rues de la ville. Et à 22 dinars le litre d’essence, et à 13,75 le litre de gasoil,  tourner avec sa voiture pendant des heures est une occupation pas si chère que cela. Augmenter les prix des carburants pourrait dissuader de nombreux automobilistes à tourner au rond avec leurs véhicules.


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