La taxe de 30 dinars imposée par la Tunisie aux touristes étrangers entrera en vigueur dès le 28 août. Le ministre tunisien des Finances, Habib Louati, vient contredire sa collègue du Tourisme, Amel Karboul, qui avait proposé le 1er octobre pour son application.
En Algérie, l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce), considère que cette mesure va décourager les touristes algériens qui sont restés fidèles à la Tunisie même durant les périodes de crise. « Les Algériens ont continué à se rendre en Tunisie même pendant les moments les plus difficiles et le fait de leur imposer une taxe va les décourager », indique à TSA, Mustapha Zebdi, président de l’association. Il donne l’exemple d’une famille de 4 personnes. « Si un couple voyage avec ses deux enfants, il aura à payer près de 9 000 DA, ce qui est dissuasif ». L’Apoce prévoit de réagir une fois que la nouvelle loi sera appliquée. « Nous allons voir la réaction des consommateurs. Si elle est importante, on prévoit, entre autres, de lancer un appel aux autorités pour appliquer le principe de réciprocité », a-t-il expliqué. Me Djamel Touati, avocat et membre de l’association, partage le même avis. « Les officiels doivent se prononcer sur ce point et appliquer le principe de réciprocité comme nous l’avons déjà fait avec le Maroc », a-t-il indiqué.
Concernant, l’application de l’article 2 du Traité de Marrakech qui traite de la libre circulation des personnes entre les pays membres de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Maître Touati indique que : « La Tunisie a imposé une taxe, elle n’a pas interdit aux Algériens d’entrer sur le territoire tunisien ». Il ajoute que « la Tunisie est un État souverain, il peut imposer les taxes qu’il veut sur son territoire. »