Saïd Sadi parle du tabou de l’après-guerre de libération

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Au colloque national commémoratif du 58e anniversaire du congrès de la Soummam qu’a organisé le RCD les 20/22 août au théâtre régional de Béjaïa, Saïd Sadi a animé une conférence intitulée « le congrès de la Soummam : charpente de la guerre, tabou de l’après-guerre ».

Dans son intervention, Saïd Sadi a souligné le fait que « Compte tenu du rôle, de la place et l’usage dévolu à l’histoire dans la vie publique, il est capital que des organisations, non impliquées dans la légitimation du pouvoir par la confiscation de la mémoire collective, lancent et animent une discussion qui n’a jamais eu lieu. Le fait que le pouvoir l’ait occultée ou polluée, nous impose (…) plus de lucidité et de mesure étant entendu que nous ne devons pas substituer à la falsification du passé des jugements péremptoires ou tendancieux. »

Pour l’ex président du RCD, l’histoire est un patrimoine qui implique le citoyen. « Nous devons parler de l’histoire sans la totémiser », a-t-il martelé. Parler de l’histoire ne signifie pas refaire le 1er novembre ou la Soummam. Il s’agit « d’en éclairer les vérités pour éviter leur perversion ». S’exprimant devant une assemblée conquise, l’orateur a appelé à « une lecture sobre et cohérente » sur les origines et la portée du congrès de la Soummam. Abordant les deux dates, le 20 août 1953 – déposition du roi du Maroc – et le 20 août 1955 – soulèvement du Nord constantinois – Saïd Sadi a longuement rappelé que le congrès de la Soummam est l’un des mythes fondateurs de la lutte pour l’indépendance.

Ce tournant dans la guerre a contraint la direction du FLN à rendre le combat systémique et à déployer une stratégie nouvelle pour faire face à la machine de guerre de la France. C’est au congrès de la Soummam que furent jetées les bases du futur État algérien.


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