Permis de conduire biométrique : la sécurité des documents prime sur celle du citoyen

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Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a installé, mercredi 20 août, une commission interministérielle chargée de mettre en place un plan de travail pour l’élaboration du permis de conduire biométrique. Le nouveau document sera conforme aux normes internationales. Le ministre des Transports vise, entre autres, à sécuriser le document. Mais qu’en est-il de la sécurité des automobilistes algériens ?

L’ancien ministre des Transports, Amar Tou, avait lancé le projet du permis à points. Un décret exécutif fixant les modalités d’application des règles de la circulation routière avait été publié au Journal officiel fin 2011. Selon le même décret, le nouveau permis devait entrer en vigueur en 2012. Il aura fallu attendre le deuxième semestre 2013 pour voir les premiers spécimens du permis à points. Les documents étaient prêts et comme souvent l’application de la réglementation est absente.

Amar Ghoul a expliqué, hier, les raisons du report de l’application du permis à points. Il évoque, entre autres, la difficulté d’application au niveau local et la création de trois banques de données nationales. Il s’agit de la banque des cartes grises, celle des permis de conduire et enfin celle des infractions de la route. Mais au lieu de résoudre ces problèmes pour la mise en vigueur effective dudit permis, Amar Ghoul s’intéresse à la modernisation et à la sécurisation du permis pendant que l’hécatombe continue sur les routes algériennes. Il annonce que « l’entrée en vigueur du permis de conduire à points a été reportée pour intégrer ce document dans le projet du permis de conduire biométrique pour gagner du temps et réduire les dépenses ».

Le permis de conduire biométrique pourra faire gagner au gouvernement du temps et de l’argent, mais d’ici son application des milliers de vies seront perdues.


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