Abderrezak Mokri, président du MSP : « On sera heureux si le FFS arrive à convaincre le pouvoir d’aller vers le changement »

Mokri

Abderrezak Mokri est le président du Mouvement pour la société et la paix (MSP) et membre de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD).  

Quel regard portez-vous en tant que membre de la CNLTD sur l’initiative du consensus national lancée par le FFS ?

Je préfère parler au nom du MSP pour le moment. Je dirais que cela dépend de ce que pourra apporter cette initiative par rapport aux acquis de la conférence nationale pour la transition démocratique (organisée le 10 juin dernier à Zéralda). Nous avons le devoir de la soutenir si elle apporte un plus. Pour l’instant, on ne pout rien dire car il n’y a rien de concret. Et la question qui se pose est la suivante : est-ce que le FFS peut amener les autorités à accepter les garanties des libertés et de la transition démocratique ?

Le FFS évoque des initiatives construites unilatéralement jusqu’à maintenant…

Les membres de la Coordination se sont mis d’accord pour transmettre leur plateforme politique aux autorités. Lorsque le FFS était dans une logique de boycott et de non-participation, le MSP expérimentait l’option du dialogue avec les autorités. Le mouvement a pu acquérir en 17 ans une très grande expérience dans ce domaine. Aujourd’hui, il connait très bien le fonctionnement des autorités pour juger qu’elles ne sont pas sérieuses dans leur démarche de dialogue. Nous avons fait partie du gouvernement au moment où le FFS ne participait pas clairement. Car le FFS n’a jamais coupé ses liens avec le pouvoir. Mais si le parti arrive à faire revenir les autorités sur leurs positions, pour aller vers le changement et la transition démocratique, ce serait formidable et on sera très heureux.

La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique semble être en perte de vitesse. Pourquoi ?

La Coordination n’est pas du tout en perte de vitesse. Ses membres ont décidé de prendre un congé jusqu’au mois de septembre. Cela dit, les partis membres continuent à travailler sur le terrain. Le MSP organise, chaque week-end, des meetings dans différentes wilayas sur les libertés, la transition démocratique et l’engagement militant. Et l’été représente pour nous une grande occasion de rencontres avec nos militants. Nous leur rendons visite dans les campings du littoral.

Quelle sera la prochaine étape après l’élaboration de la plateforme politique ?

Nous avons distribué la plateforme politique. La prochaine étape sera la constitution de l’instance de suivi et de coordination qui aura probablement lieu en septembre. Elle aura pour mission comme son nom l’indique de suivre l’application des recommandations de la conférence de Zéralda. Pour les conférences thématiques, nous n’avons pas obtenu l’autorisation pour tenir la première rencontre.Nous avons organisé un sit-in symbolique. Mais nous allons également reprendre, en septembre, ce projet.

 


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