Depuis le début de la propagation de la fièvre aphteuse, les consommateurs algériens craignent la viande rouge et le lait. Alors faut-il consommer ou non ? Selon le vétérinaire Hamza Farid, les Algériens ne risquent rien. Entretien.
Quels sont les risques de la fièvre aphteuse sur le consommateur ?
Il n’y a aucun risque sur le consommateur, ce n’est pas une maladie « zoonose ». C’est-à-dire qu’elle ne se transmet pas de l’animal à l’Homme.
Les consommateurs ont peur de manger de la viande ou de boire du lait. Comment pouvez-vous les rassurer ?
Je leur dis : mangez la viande avec tranquillité. Les viandes et le lait sont stockés dans les chambres froides pour une période de 48h à 72h avant d’être mis sur le marché. Ce qui tue le virus.
Mais en tant que vétérinaires, on ne peut pas accepter que des animaux soient abattus lorsqu’ils présentent un danger pour le consommateur (NDLR : ces animaux abattus sont souvent vendus ensuite aux consommateurs). On ne joue pas avec la santé des Algériens.
Et les viandes fraîches, comme celles de l’Aïd qui ne sont pas stockées au réfrigérateur, ne présentent-elles pas un risque pour le consommateur ?
Non, aucun risque.
Pourtant, il y a eu des cas humains qui ont été enregistrés en Europe…
C’était en Angleterre en 1966 mais c’était banal. Il y a eu 3 à 4 cas qui ont développé une petite fièvre. C’était des éleveurs qui étaient en contact avec les animaux.
