Nouvelles accusations marocaines contre l’Algérie

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La diplomatie marocaine poursuit son offensive contre l’Algérie. Dans un entretien au quotidien Aujourd’hui le Maroc de ce lundi 4 août, Saleheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, répond, avec virulence, à son homologue algérien Ramtane Lamamra au sujet du Sahara occidental. « L’Algérie met son apposition à l’intégrité territoriale du Royaume au-dessus de toute autre considération », lance le ministre marocain, qui enchaîne : « Les autorités algériennes sacrifient les liens forts et historiques entre les peuples marocain et algérien, hypothèquent l’avenir de la région et prennent en otage les cinq peuples maghrébins. »

Le 30 juillet, dans un entretien à la chaîne Ennahra TV, M. Lamamra a conditionné la normalisation des relations algéro-marocaines par le règlement du conflit au Sahara occidental. Pour M. Mezaour, « l’Algérie assumera, donc, devant l’Histoire, devant les générations futures et devant la conscience maghrébine la responsabilité de ce blocage. » Et pour argumenter, le chef de la diplomatie marocaine liste une série de « faits » qui montrent, selon lui, que c’est bien l’Algérie et non le Maroc qui est à l’origine des tensions entre les deux pays les plus peuplés du Maghreb. « Qui a fait la guerre au Maroc à Amghala en 1976 ? C’est bien l’Algérie. Qui a parrainé la création, en 1976, d’un pseudo-République et s’est mobilisé diplomatiquement pour assurer sa reconnaissance ? C’est bien l’Algérie. À l’ONU, comme au sein des autres enceintes internationales et régionales, qui, à part l’Algérie, négocie avec le Maroc les résolutions concernant le Sahara marocain ? Qui fournit une assistance financière, militaire et logistique généreuse et soutenue au Polisario ? L’Algérie bien évidemment », énumère M. Mezouar, avant de réaffirmer que la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est « irréversible ». « L’Algérie devrait cesser de prendre ses fantasmes pour des réalités, estime M. Mezouar. L’Algérie devrait comprendre que l’exercice du Maroc de sa souveraineté sur son Sahara est irréversible. »

Le 30 juillet, dans son discours à l’occasion de la fête du trône, le roi du Maroc, Mohamed VI, a trouvé « étrange » la persistance de la fermeture des frontières terrestres algéro-marocaines depuis 1994.


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