Les autorités algériennes ont annoncé, mercredi soir, la tenue d’une minute de silence en hommage aux morts de Gaza ce jeudi à midi. Elle devait être respectée par les salariés du public et du privé. Sur la place Audin ce midi, elle a été accueillie dans une relative indifférence.
Place Audin, l’un des lieux les plus centraux d’Alger, midi pile. Difficile de comprendre au premier abord que la minute de silence pour les morts de Gaza vient de démarrer. Une sirène retentit quelques secondes plus tard, mais dans le flot des voitures, très difficile de l’entendre.
On comprend alors qu’il s’agit d’un hommage lorsque les policiers arrêtent la circulation à la sortie du tunnel des facultés et de la rue Didouche-Mourad. Des routes pourtant très fréquentées à cette heure-là. (La minute de silence en vidéo).
La scène est alors incongrue. Certains automobilistes à l’arrêt ne comprennent pas pourquoi ils doivent s’arrêter, certains badauds continuent de marcher n’étant pas au courant. Pendant que quelques-uns observent la minute de silence. Mais ils sont peu nombreux.
Devant le siège de la compagnie Air Algérie, Nabil et Amine n’ont pas respecté cette minute de silence. Par manque d’information. (En vidéo).
À l’image de ces deux employés, de nombreux Algériens n’ont tout simplement pas entendu parler de cette initiative, peu relayée dans les médias depuis l’annonce de sa tenue, hier soir.
Une dizaine de salariés de la Sonatrach descendent de leur immeuble quelques minutes plus tard. Ils veulent rendre hommage aux martyrs de Gaza, mais se questionnent. « On est là, on attend que cela démarre ». Lorsqu’on leur confirme qu’elle est terminée, les employés semblent surpris. Ils ne se sont pas rendus compte qu’elle avait eu lieu. Comme de nombreuses personnes sur la place.
