Les producteurs de boissons dénoncent la prolifération de l’informel

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L’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) s’apprête à écrire au ministre du Commerce pour dénoncer la concurrence déloyale de l’informel. Dans un courrier que l’Apab compte adresser à Amara Benyounès la semaine prochaine, et dont nous détenons une copie, les producteurs de boissons font état d’une « concurrence déloyale, singulièrement violente en période estivale, et qui porte préjudice à la compétitivité de nos entreprises, et par conséquent, à leur maintien sur le marché. »

L’Apab, qui regroupe les principaux producteurs de boissons en Algérie, liste deux types d’opérateurs informels. D’abord, ceux qui « ne jouissent pas de registre de commerce leur conférant le droit d’exercer l’activité de production de boissons. Ils le font de manière clandestine, dans des conditions obscures, échappant à tous types de contrôle légal. » Ces producteurs informels et illégaux « se multiplient en période estivale, allant du mois d’avril au mois de septembre », affirme l’Apab qui souligne l’existence d’opérateurs inscrits au registre de commerce, mais dont « les activités sont illicites, soit sur le plan ‘qualité’, dans la mesure où leur process de fabrication fait fi de toute la réglementation régissant la mise sur le marché de denrées alimentaires, soit sur le plan fiscal, dans la mesure où ces entreprises ne s’acquittent pas de leurs impôts et ne déclarent pas leurs effectifs. »

Traitement équitable

L’Apab remarque que ces adhérents réservent des « budgets colossaux  à la modernisation des outils de production, à la formation du personnel et à l’achat de matières premières de qualité, et ce pour offrir au consommateur algérien un produit digne des standards internationaux.

Cette association réclame un traitement équitable en matière de contrôle de la part des services du ministère du Commerce, entre les opérateurs légaux et les acteurs informels. « Nous souhaiterions que les acteurs informels, qui ne respectent pas les normes de fabrication et ne disposent d’aucun système de qualité, soient davantage contrôlés que le sont, actuellement, les unités connues sur le marché national et qui activent dans le strict respect des lois », réclame l’Apab.


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