La situation ne cesse de se détériorer en Libye, les violents combats qui se déroulent, notamment, autour de l’aéroport de Tripoli depuis plusieurs semaines entre milices rivales, ont provoqué un gigantesque incendie dans un complexe pétrolier qui contient près de 90 millions de litres de pétrole. Les pays appelés au secours de la Libye pour circonscrire le feu réclament au préalable un arrêt des combats entre les milices.
Tripoli craint « une catastrophe humaine et environnementale dont les conséquences sont difficiles à prévoir ». Les réserves de ce site sont immenses : 80 à 90 millions de litres de carburant y sont stockés. Par ailleurs, les autorités craignent l’explosion de cuves de gaz situées à proximité.
Seul pays à réagir, l’Italie a annoncé son intention d’envoyer sept avions canadairs pour lutter contre les flammes. L’incendie est déclaré « hors de contrôle » par la Libye. Mais les avions restent pour le moment cloués en sol en raison des combats près du lieu de la catastrophe. Des combats qui opposent des miliciens pro-Kadhafi à des groupes révolutionnaires. C’est le tir d’une roquette qui a provoqué le feu du dépôt.
Le gouvernement libyen a réclamé ce mardi « un cessez-le-feu pour permettre aux équipes techniques et aux avions d’intervenir le plus rapidement possible ». Les appels à l’arrêt des combats n’ont pas été entendus par les belligérants qui continuent de s’affronter. Les combats ont débuté le 13 juillet à Tripoli et à Benghazi. Le bilan provisoire fait état de 100 morts et plus de 400 blessés.
La fermeture de l’aéroport international de Tripoli isole encore un peu plus la Libye. Divisés entre différents groupes tribaux, islamistes, fidèles de l’ancien régime et seigneurs de guerre, le pays n’est jamais parvenu à construire une stabilité. C’est la chronique d’un chaos annoncé qui se développe sous nos yeux, les pays voisins comme l’Égypte ou l’Algérie, inquiets, considèrent le sujet comme une question de sécurité nationale. Ce qui en dit long sur la gravité de la situation.
