Avion d’Air Algérie : « Il y a une forte présence de terroristes » dans la région du crash

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Deux jours après le crash de l’avion MD-83, la seconde boîte noire a été retrouvée par la Minusma, la Mission des Nations Unies au Mali. Porte-parole de l’organisation, Radhia Achouri revient sur les conditions de travail des enquêteurs et des équipes de sauvetage sur place.

Quelles ont été les circonstances de la découverte de cette seconde boîte noire ?

Nos équipes d’experts déployés sur le lieu de crash ont retrouvé cette boîte noire à 8 heures ce samedi matin. Elle a ensuite été transférée à Gao au niveau du centre technique du crash. Là-bas, elle sera sauvegardée pour les besoins de l’enquête.

La zone du crash est réputée à risque en raison de la menace terroriste. Comment s’effectue le travail sur place ?

Il  y a une  forte présence de terroristes dans la région, mais à l’heure où je vous parle, aucun incident n’a été signalé. Les conditions de travail ne sont pas faciles, les équipes d’experts font tout ce qu’elles peuvent en prenant en considération les exigences du terrain. Mais la Minusma et Serval (devenue Barkhane) travaillent en étroite collaboration pour sécuriser le périmètre du crash. D’abord par souci de protéger les équipes qui  interviennent sur le terrain. Ensuite pour assurer l’intégrité de tous les éléments nécessaires qui seront utilisés pour les besoins de l’enquête.

D’après les premières images, l’appareil a été pulvérisé au sol. L’identification des corps promet d’être compliquée…

Nos pensées vont bien évidemment aux familles des victimes. Identifier les corps des passagers constitue notre priorité, l’aspect humanitaire prime, d’ailleurs, sur le volet technique. Sur place, nous mettons tous les moyens dont nous disposons pour récupérer les corps et permettre aux familles de faire leur deuil.

Les conditions du crash n’ont pas encore été identifiées. La thèse de l’attentat est-elle toujours d’actualité ?

Je ne  peux absolument pas répondre à cette question. Ce n’est pas à moi de le faire. Les enquêteurs engagés sur le terrain sont habilités à tirer les  conclusions de l’enquête. À mon avis, ça ne sert à rien de commencer à spéculer sur les conditions du crash. Laissons les enquêteurs faire leur travail.


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