Gada Amar, le retraité de 67 enlevé le 14 juillet à Beni Zmenzer près de Tizi Ouzou, a été relâché hier sain et sauf. Rien n’indique qu’il a été libéré par une intervention directe des services de sécurité. « Il a été relâché sain et sauf près de l’endroit où il a été enlevé, puis il a contacté des membres de sa famille qui se sont rendus immédiatement sur les lieux pour le récupérer » ont déclaré les membres de la famille de la victime. Sans autre précision. » Il a été libéré dans la forêt qui traverse la route qui relie Béni Zmenzer à Béni Douala » précise d’autres sources dans l’entourage de l’ex otage.
Des propos qui laissent penser que l’otage n’aurait pas été libéré suite à une intervention directe des services de sécurité. Aucune arrestation n’a été annoncée et aucune présence sécuritaire n’a été signalée sur les lieux où a été libéré Amar Gada jeudi au moment de la rupture du jeûne, aux environs de 20 h.
Mardi dernier, le ministère de la Défense nationale a annoncé dans un communiqué que « la gendarmerie nationale a déployé des moyens d’investigation et de recherches importants. Notamment à travers l’exploitation des scènes de crime par un groupe d’experts afin de préserver et de prélever tout indice pouvant conduire à la manifestation de la vérité et, par conséquent, garantir l’intégrité physique des citoyens et sauvegarder leur vie humaine ».
Le lendemain, le wali de Tizi Ouzou a déclaré devant les membres de la cellule de crise de Béni Zmenzer que « des unités spéciales agissent avec intelligence pour libérer l’otage sain et sauf ». Des déclarations qui ont laissé penser que les services de sécurité auraient localisé les ravisseurs et qu’une intervention pour libérer l’otage serait imminente.
Dans l’entourage de l’otage libéré, on exclu le payement d’une rançon. Mais on n’exclu pas que cette libération soit due à la double pression populaire, et des services de sécurité, d’autant qu’elle intervient moins de 48 h après la déclaration du MDN.