Décidément, l’indignation peut être très brève chez les internautes. Alors que l’annonce de l’exploitation du gaz de schiste, le 21 mai dernier, a suscité un vent de colère et de protestation sur les réseaux sociaux, les internautes ont tout simplement oublié ce sujet quelques semaines plus tard.
Plusieurs pages Facebook avaient été créées pour dénoncer la décision du Président dès l’annonce de l’autorisation des recherches en sous-sol. « Non au gaz de schiste en Algérie », « Tous contre l’exploitation du gaz de schiste en Algérie » étaient les principales pages lancées par les internautes.
Alors que l’activité de ces groupes était très élevée à l’époque, le nombre de posts sur ces pages a considérablement baissé, avant de disparaître purement et simplement. Sur la plupart de ces pages, la dernière publication remonte d’ailleurs à fin juin…
Un événement aurait pourtant pu relancer le débat autour du gaz de schiste. Un ftour collectif a été organisé, il y a deux jours, par les chômeurs de Ouargla pour dénoncer l’exploitation de ce gaz. Mais la mayonnaise n’a pas pris sur les réseaux sociaux.
À l’image de ce ftour, le sujet du schiste est abordé sur Twitter lorsqu’il y a une nouvelle actualité sur le sujet. Mais les twittos ne s’attardent plus sur la question à l’heure où une multitude d’événements se succèdent depuis quelques semaines.
Car ce sont sans doute ces événements qui ont relégué le schiste au rang de discussion subalterne. Les violences à Ghardaïa, la Coupe du monde, les violents bombardements d’Israël sur la bande de Gaza ont fait complètement oublier aux Algériens la décision discutable du gouvernement. Mais, l’actualité étant fluctuante, le gaz de schiste pourrait revenir sur le devant de la scène beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense…