Visites des officiels, renforcement du dispositif sécuritaire, appels au calme : rien ne semble en mesure d’apaiser les esprits à Ghardaïa. Des affrontements éclatent par intermittence entre les Arabes et les Mozabites. La ville vit un Ramadhan mouvementé. Sur les réseaux sociaux, des messages haineux et provocateurs sont publiés, témoins d’une situation complexe dans la wilaya. Et pourtant, les autorités restent convaincues que tout a été fait pour endiguer la crise. « L’État a mis tous les moyens pour régler la situation qui prévaut dans cette wilaya depuis plusieurs mois. Sellal a tenu sa promesse en y retournant récemment pour écouter les citoyens et les autorités locales », affirme à TSA une source gouvernementale, en assurant qu’ « à l’heure actuelle, aucune nouvelle mesure spécifique ne sera prise » pour faire face à l’escalade de la violence. « Il y a une commission au ministère de l’Intérieur qui suit la situation de près et maitrise parfaitement les données », poursuit notre interlocuteur. Sans aller jusqu’à minimiser la crise, le gouvernement est convaincu que les dérives sont parfois provoquées par « des querelles personnelles » ou alimentées par « des objectifs inavoués, outre que ceux annoncés par les instigateurs ». « Il faut se rendre sur le terrain pour comprendre ce qui se passe », suggère notre source.
« Situation sous contrôle »
Citant le cas du Mozabite décédé cette semaine « suite à un accident, alors que certains veulent toujours faire croire qu’il s’agissait d’un meurtre ». En d’autres termes, le gouvernement n’a rien à se reprocher dans la gestion des évènements de Ghardaïa. Sur le terrain, justement, la police affirme que « la situation est maitrisée et contrôlée ». « Depuis plusieurs mois, nous avons renforcé la sécurité dans la région. Et à la demande de la population, des agents de sécurité en faction et en civil, patrouillent dans les quartiers durant toute la journée », affirme à TSA, le chargé de la communication de la sureté de la wilaya de Ghardaïa, en précisant que le calme est revenu aujourd’hui après plusieurs jours d’affrontements, suite à la mort de deux Mozabites, dans des conditions non encore élucidées. Les Mozabites affirment qu’ils ont été tués par des jets de pierres, mais la police dément et privilégie la thèse de l’accident de la route. « Les enquêtes entamées par les services de sécurité privilégient la thèse de l’accident », affirme le chargé de communication de la police à Ghardaïa.