L’avenir

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Le retour triomphal des Verts à Alger, l’intervention directe du président de la République, la mobilisation des supporters auront permis de faire mentir une très ancienne formule romaine : « Malheur aux vaincus ». Et, de fait, la défaite a été belle parce que l’on a vu beaucoup de générosité et de grandes qualités de la part de joueurs pour la plupart formés en Europe.

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On a pu voir et entendre, après la belle victoire contre la Corée du Sud, se développer des propos nauséabonds, revanchards, voire racistes. Décidément, l’histoire ne passe pas pour certains thuriféraires d’une Algérie coloniale toujours fantasmée. Ce qui frappe dans ce débat c’est qu’il est posé en des termes très brutaux par l’extrême droite française, sans nuance, sans discernement et sans aucune mesure avec la réalité sociale. À ce titre, la composition de l’équipe d’Algérie, sur 23 joueurs, 17 ou 21, selon les sources, sont nés en France et titulaires de la double nationalité. On se réjouit de savoir que c’est le président de la Fédération algérienne de football, qui a été à l’origine de l’amendement qui permet à un joueur de rejoindre une autre sélection avant l’âge de 21 ans. Ce règlement concerne les binationaux n’ayant pas participé à un match en équipe A, avant la majorité sportive.

Progression

Cette évolution dans la perception des binationaux est de bon augure, cela n’a pas toujours été le cas. Et dans bien des domaines, il y a encore une forme de discrimination sur le traitement fait aux enfants d’immigrés qui souhaitent s’installer en Algérie et apporter leur compétence et une solide expérience. Les résultats de l’EN au Brésil démontrent la pertinence de cette démarche. Le pire serait de rejeter des jeunes gens qui, pour des raisons très différentes, pensent qu’une partie de leur vie professionnelle peut passer par le pays d’origine de leurs parents.  Naturellement il faut tenir compte des réalités locales et procéder progressivement pour faire évoluer les mentalités d’un système trop longtemps refermé sur son pré-carré.

Nouveau challenge

Dans un monde largement dominé par le mouvement, des idées, des personnes, ou des technologies, l’Algérie ne peut pas, ne doit pas rester à l’écart. Le challenge à relever est d’utiliser la richesse que constitue ce vivier humain, très bien formé dans de nombreux domaines. Pourquoi se priver d’un tel atout pour développer l’Algérie, alors que la Fédération algérienne de football n’a pas hésité ? Les résultats sont là pour témoigner de la pertinence de ce choix. À termes, l’Algérie, doit trouver en elle les ressources humaines qui lui permettront de rayonner et de garantir son développement.

 


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