Séduits par le Brésil, des supporteurs algeriens decident de s’y installer

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Après l’élimination des Verts en huitièmes de finale face à l’Allemagne, c’est l’heure du retour au pays pour les supporteurs algériens. Mais plusieurs d’entre eux ont décidé de ne pas prendre le vol du retour. Et de rester vivre dans le pays de la Samba.

C’est le cas de Ahmed, 25 ans. Séduit par le Brésil, il a décidé de s’y établir. Pour de bon.  « Dès que nous nous sommes installés à Belo Horizonte, je me suis dit que j’allais rester », témoigne-t-il. Le jeune homme a un métier stable en Algérie, mais il explique que le mode de vie brésilien l’a séduit. « Ici, il n’ y a pas les tracas du quotidien que nous subissons en Algérie. La sécurité règne, les Brésiliens sont très accueillants. Sans oublier que c’est un pays très développé ». Il a pris sa décision dans la ville de Camboriu (au sud du Brésil). « Je vais m’installer dans cette ville », dit-il, sûr de lui. Dès son arrivée dans cette ville côtière, le jeune homme s’est mis à chercher du travail. Il a obtenu plusieurs promesses d’embauche. Il explique que malgré la cherté de la vie, l’avantage de Camboriu c’est que « la police ne dérange pas les sans-papiers ». « J’ai parlé à des Libanais et des Égyptiens qui vivent ici. Ils gagnent bien leur vie et ils m’ont promis de m’aider », confie-t-il.

Un autre jeune homme âgé de 27 ans – qui a préféré garder l’anonymat – raconte qu’il projetait de s’installer en Italie. Mais il a changé d’avis dès qu’il a foulé le sol brésilien. « Je ne savais pas que j’allais tomber sur un pays aussi développé et sur des gens aussi accueillants », raconte-t-il. Ce fervent supporteur algérien est conscient de la difficulté de s’installer dans un pays aussi lointain. « Cela sera difficile à cause de la langue, de la différence de culture, de la cherté de la vie. Mais j’ai fait mon choix », dit-il avec détermination, tout en prônant la prudence. « Le visa expire dans trois mois. Je vais donc rester pour trois mois et voir comment ça va marcher. Si je vois que c’est trop difficile pour moi alors je rentrerai en Algérie. D’autant plus que ma mère est contre cette idée ». Il confie qu’il ne se lance pas seul dans cette aventure. « Nous sommes un groupe de cinq personnes. Nous allons louer ensemble et essayer de s’entraider », explique-t-il.

L’adaptation de ces deux Algériens risque d’être moins facile qu’ils ne le pensent. Algérien vivant à Sao Paulo depuis 2001, Amar les alerte. « Il est vraiment difficile de s’adapter au mode de vie brésilien. » Bien que le jeune homme soit en situation régulière, il avoue que la vie dans ce pays est loin d’être facile. « Plusieurs supporteurs algériens m’ont interpellé pour me faire savoir qu’ils restaient pour s’installer au Brésil. Ils voulaient des renseignements. Comment régulariser leur situation ? Comment trouver du travail ? Quel est le salaire minimum ? ». Amar explique qu’il leur a conseillé de bien réfléchir avant de faire le pas.


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