Quel que soit le résultat du match Algérie-Corée du Sud ce soir, nous avons déjà un gagnant, Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, et un perdant Vahid Halilhodzic. Discret et silencieux durant de nombreuses semaines, le président de la FAF a mis en place ce qui s’apparente à une véritable stratégie de communication au lendemain du match Algérie-Belgique et au détriment de l’entraineur.
Selon des informations, savamment distillées depuis mercredi dans la presse nationale et les médias internationaux (même l’envoyé spécial de beIN sport en a parlé), le président de la FAF est en colère. Il l’a exprimé en appelant le sélectionneur national, juste après le match.
« L’Algérie n’a jamais été éliminée en Coupe du monde après le deuxième match. En 1982, 1986 et 2010, à chaque fois, on avait des chances de se qualifier au deuxième tour. J’espère qu’on ne va pas être éliminés, après le deuxième match. On n’est pas là pour être humiliés. J’ai mis tous les moyens à ta disposition et tu n’as aucune excuse », aurait-il lancé à Vahid Halilhodzic, selon le journal sportif algérien Le Buteur. Plusieurs médias internationaux ont confirmé cette version. Raouraoua aurait également reproché à Halilhodzic certains choix de joueurs et la tactique défensive mise en place.
Qui a informé la presse du contenu d’une conversation téléphonique tenue entre le président de la FAF et le sélectionneur ? Certainement pas ce dernier que les reproches de Raouraoua semblent avoir mis sous pression supplémentaire. Le message est évident. Ce soir, si l’Algérie gagne contre la Corée, ce sera grâce à Raouraoua et à ses instructions fermes adressées au sélectionneur. Si l’Algérie fait un mauvais score, le coupable est déjà désigné. Depuis longtemps.
